Pérennisation des emplois, sanctuarisation des subventions, renforcement du dialogue avec la Région… La tête de liste “Occitanie naturellement” aux Régionales, Antoine Maurice, avance ses propositions pour dynamiser les associations.
En campagne pour les élections régionales, Antoine Maurice, tête de liste écologiste, déroule son projet. Ce dernier donne une nouvelle importance au tissu associatif, en cette période où le lien social fait cruellement défaut. « Il est primordial de refaire collectif », lance-t-il avant de citer le philosophe Alexis de Tocqueville pour qui « dans les pays démocratiques, la science de l’association est la science mère ».
D’autant que le monde associatif est particulièrement dynamique en Occitanie, 10 % des structures françaises se trouvant dans la région, soit près de 140 000. Majoritairement, elles évoluent dans les secteurs de la culture (25%), du sport (18%) et des loisirs (14,5%). « Ce sont 1,4 million de bénévoles qui s’y activent. Mais pas seulement ! Aujourd’hui, 1 salarié sur 10 travaille dans une association en Occitanie, ce qui fait de la région la deuxième de France où l’emploi associatif est le plus développé », précise Antoine Maurice.
Indissociable de la vie démocratique et véritable creuset pour l’emploi, c’est ainsi que le leader de la liste “Occitanie naturellement” fait valoir le caractère essentiel du tissu associatif. « Son développement relève d’une réelle volonté politique, celle que nous portons », scande le candidat écologiste.
Pour illustrer ses propos, ce dernier suggère un Plan régional pour la vie associative. Son objectif ? Protéger la liberté d’agir des structures, et sécuriser leurs emplois. Concrètement, Antoine Maurice souhaite débloquer des aides et des formations pour permettre aux dirigeants bénévoles d’assurer pleinement leur mission. Ces fonds serviraient également à favoriser la féminisation des instances. Et dans un même temps, la tête de liste des Verts réclame un dialogue plus appuyé entre la Région et les têtes des réseaux associatifs.
Cela passe, selon le challenger par la sanctuarisation des subventions. « Elles ne doivent plus être une béquille mais valoriser réellement les initiatives collectives. Elles doivent devenir le modèle privilégié de financement des associations. » De même, les projets doivent en être clairement soutenu par la collectivité qu’il brigue, au travers d’une convention territoriale pluriannuelle, et d’une charte d’engagement entre les structures et la Région. « L’idée étant que cette dernière se mette au service des associations et non que celles-ci restent des prestataires de la collectivité », précise-t-il.
« Il convient ensuite de sécuriser les emplois au sein de ces structures », explique-t-il. Des emplois qui doivent être recentrés sur le cœur de mission des associations. « D’ordinaire, les premiers postes ouverts sont administratifs. Nous souhaitons qu’ils le soient pour mettre en œuvre sur le terrain le projet de l’organisme », précise Antoine Maurice. Une enveloppe de 15 millions d’euros y sera donc consacrée. Soit une aide à la pérennisation d’une centaine d’emplois.
Des propositions qui viennent grossir le projet électoral de la liste “Occitanie naturellement” dont les premiers colisitiers devraient être dévoilés dans le courant du mois de mars. Tous les noms qui figureront sur cette liste seront issus de mouvements écologistes, car Antoine Maurice l’a réaffirmé : aucune fusion au premier tour n’est à l’ordre du jour. « Nous porterons un projet 100 % vert, sans devoir consentir à des compromis induits par des alliances », conclut-il.
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