Il l’a annoncé la semaine dernière, Aurélien Pradié, député Les Républicains (LR) du Lot est candidat aux prochaines régionales en Occitanie. Il vient d’obtenir l’investiture de son parti et démarre donc sa campagne.
La commission nationale d’investiture du parti Les Républicains l’a annoncé ce matin même, Aurélien Pradié sera bien la tête de liste LR en Occitanie aux prochaines régionales qui auront lieu en juin 2021. Seul candidat, le député du Lot a obtenu le précieux sésame « à l’unanimité », comme il le confirme au Journal Toulousain dans la foulée. Sa mission ? Détrôner la gauche, aux manettes depuis la fusion des Régions en 2016, et plus largement depuis 1981 dans l’ex-Midi-Pyrénées.
« J’ai pris mes responsabilités politiques en déposant ma candidature. Par ma position de secrétaire général du parti, je me devais de m’engager dans cette élection », commente-t-il. Une échéance qu’il sait difficile, dans un territoire ancré à gauche depuis plus d’un quart de siècle, mais qui ne lui fait pas peur. « Quand j’ai été élu député du Lot, également fief de la gauche, personne ne pensait que j’y parviendrai, et pourtant… Alors, je vais aller au combat. J’ai un tempérament de bagarreur », promet-il. Un caractère qu’il voit comme un héritage de sa région natale, l’Occitanie, avec laquelle il souhaite maintenant nouer des liens plus intenses.
A 34 ans, le jeune homme a pris le temps de la réflexion avant de se lancer dans la campagne des régionales. « Ceux qui me connaissent savent que je prends mes décisions par moi-même, et qu’elles sont mûrement pesées », affirme Aurélien Pradié, répondant à ses détracteurs. Ces derniers estimant que le parti lui aurait demandé de s’aligner, personne ne souhaitant se mettre sur les rangs, face à Carole Delga. Il se rappelle d’ailleurs très bien ce qui l’a convaincu : « C’est une rencontre avec un jeune lotois, aux idées politiques différentes des miennes. Il m’a dit : “On sera fier de toi dans le département, si tu as le courage de te présenter!” »
Le courage politique. « C’est exactement pour cela que je suis candidat à la présidence de la Région », lance Aurélien Pradié. « Je vais représenter mon parti même si je sais que la campagne sera difficile. Je suis fidèle, moi. Je ne suis pas de ceux qui vont à la soupe », poursuit-il, visant distinctement ses deux concurrents de droite, Vincent Terrail-Novès et Jean-Paul Garraud. Respectivement investis pour ces régionales par La République en Marche pour le premier et par le Rassemblement National pour le second, ces derniers battaient pavillon Les Républicains il n’y a pas si longtemps. « Leur spectacle de girouette fait du mal à la démocratie, ils ont trahi leur famille politique et les électeurs ne s’y tromperont pas », estime-t-il avant de préciser qu’il se chargerait de faire tomber les masques.
Une espérance plus qu’une prédiction, car Aurélien Pradié, Vincent Terrail-Novès et Jean-Paul Garraud chasseront bien sur le même terrain. Face à une présidente sortante, Carole Delga, donnée largement gagnante, comme l’indique un sondage Ifop pour Sud Radio, avec 25 % des intentions de vote. Une situation qui pourrait pousser les différents mouvements de la droite et du centre à fusionner… « Non ! La liste que je défendrai au premier tour sera la même que celle que je présenterai au second tour », répond le député du Lot sur un ton déterminé – les têtes de liste départementales LR devraient être dévoilées d’ici dix jours. « Et cela est immuable », précise-t-il. « Si des sympathisants LREM ou RN votent pour moi, ce sera parce que ma liste est rassembleuse et que mon programme les a séduit. Pas par des jeux d’alliance. »
Lui, sera tête de liste en Haute-Garonne, malgré sa députation lotoise. Question de traditions. Seul Dominique Reynié, candidat LR en 2015, n’avait pas suivi le protocole. De plus, « Carole Delga se présentant dans le 31, il est logique que ses adversaires directs s’y positionnent également », confirme Aurélien Pradié. Il y proposera donc son programme, qui s’articule autour de trois grands axes. En priorité, remettre de l’ordre dans la gestion de la Région, « car depuis le début du mandat de Carole Delga, le taux d’endettement a augmenté de 48% », précise-t-il. Ensuite, faire de l’Occitanie la première région innovante de France, « au travers de nouvelles propositions pour dynamiser ce secteur d’activité, tant dans l’alimentaire, que dans l’industrie, la recherche ou la santé. » Enfin, garantir aux habitants la sécurité, « à tous les niveaux, que l’on parle de lieux publics, de santé, d’alimentation ou de la jeunesse », conclut-il.
Commentaires
villegas le 10/03/2025 à 16:17
Chirac, un mentor un exemple, bien sur ! pour l'éthique, le respect du droit, il viendra le temps des historiens pour juger la cinquième République et son coté sombre, personne n'est dupe !
villegas le 10/03/2025 à 20:15
Mitterrand et " les écoutes " ce n'est pas glorieux non plus
villegas le 10/03/2025 à 20:25
Je ne me suis pas trompé dans ma jeunesse dans le choix de mon engagement politique, je reste fidèle à l'histoire et aux origines de la République mais moi je ne suis ni l'héritier du SAC ni l'héritier des écoutes, la République c'est défendre son Etat de droit et ses libertés et si l'économie est défaillante ne vous en prenez pas à la République.