Pour espérer augmenter son score au deuxième tour des régionales en Occitanie, Aurélien Pradié (LR) cible les électeurs du RN mais aussi de la gauche.
Qualifié pour le second tour, “une vrai performance dans une des régions les plus difficile de France pour la droite et le centre”, Aurélien Pradié, candidat de la liste “Du courage pour l’Occitanie“, a dévoilé ce mardi 22 juin à Toulouse sa stratégie pour améliorer son score du premier tour (12,19%).
Et s’il déplore une abstention préoccupante, Aurélien Pradié n’entend pas engueuler les électeurs “à l’image du Rassemblement National qui montre depuis deux jours son vrai visage en les méprisant”. Au contraire, le député du Lot compte bien viser le plus large possible. Au delà des électeurs de Vincent Terrail-Novès, auxquels Jean-Luc Moudenc, présent une nouvelle fois aujourd’hui au côté du candidat de la droite, a déjà lancé un appel, Aurélien Pradié cible en premier lieu ceux qui ont voté pour Jean-Paul Garraud (RN) dimanche dernier.
“Ce premier tour est une défaite colossale pour le RN. Le candidat ne connaît rien à notre région et les électeurs ont ouvert les yeux. Je comprends la colère des gens, mais pour que la région change réellement, je les invite à abandonner le vote RN qui est un vote perdu. Nous sommes les seuls à être en capacité d’incarner le changement et le rassemblement”, lance ainsi Aurélien Pradié.
Mais celui-ci ne s’arrête pas en si bon chemin. Il a également un “message démocratique” à faire passer aux électeurs de gauche dont le candidat a été éliminé au premier tour, ceux d’Antoine Maurice et de Myriam Martin. Et pour ce faire, il ne se prive pas de relever ‘l’arrogance” de Carole Delga, “qui se comporte depuis dimanche comme la reine d’Occitanie qui ne souhaite discuter avec personne”. C’est donc au nom du pluralisme qu’Aurélien Pradié lance son appel. “Carole Delga a fait le plein de voix, elle n’a pas besoin de plus de soutien. Il faut donc un contrepoids au monopole socialiste. Il est temps que la démocratie soit rééquilibrée en Occitanie”, assure-t-il.
Et pour prouver sa capacité à rassembler, Aurélien Pradié se pare à nouveau, comme il l’a fait tout au long de la campagne des régionales en Occitanie, de sa casquette de “député de droite dans une terre de gauche”. Fort d’un score “historique” dans son département du Lot où il est arrivé en tête avec 34,85% des voix, il entend s’appuyer sur cet “enracinement” pour créer la “surprise en Occitanie”.
De là à espérer emporter la région ? “Il ne faut pas raconter d’histoire, Carole Delga est la grande favorite, il n’y a pas de chance de gagner. La vraie question est de savoir dans quelle mesure les électeurs souhaitent qu’il y ait de la diversité”, tempère Jean-Luc Moudenc. Quoi qu’il en soit, Aurélien Pradié l’assure : “Vous nous reverrez dans six ans, c’est un investissement sur le long terme”.
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