Myriam Martin, candidate de la liste Occitanie Populaire, estime que Carole Delga méprise ses électeurs et ceux d’Antoine Maurice en refusant toute alliance pour le second tour des régionales.
L’attitude de Carole Delga durant cet entre-deux tours des élections régionales ne passe décidément pas auprès des autres listes de gauche en course au premier tour. En effet après la “surprise” d’Antoine Maurice, place à la colère de Myriam Martin. Dans un communiqué, la candidate de la liste Occitanie Populaire, soutenue par la France Insoumise et le NPA, fustige la décision de la présidente sortante de se passer de toute alliance au second tour.
Celle qui a obtenu 5,06% des suffrages explique avoir proposé, au soir des résultats, un rassemblement avec Antoine Maurice et Carole Delga pour fédérer les forces de gauche au second tour et permettre la représentation des électeurs de sa liste au Conseil régional.
“Carole Delga a répondu par des propos outranciers contre notre liste et avec beaucoup de mépris pour nos 76 000 électeurs du premier tour qui ne seront donc pas représentés au conseil régional. Son choix ne rassemble pas, il exclut”, regrette Myriam Martin avant d’appuyer : “le temps ne devrait pas être au sectarisme mais à l’humilité et à la vigilance démocratique”.
D’autant que, comme le rappelle la candidate insoumise, deux électeurs sur trois n’ont pas participé au premier tour des régionales en Occitanie. Et que “seulement 14% des électeurs inscrits” ont voté pour Carole Delga. “Comme partout, c’est la grève civique qui gagne l’élection. Elle appelle plus que jamais à la refondation démocratique du pays”, poursuit-elle.
A propos de l’échec des négociations entre Antoine Maurice et Carole Delga, Myriam Martin évoque “les conditions humiliantes” proposées par cette dernière et qui ne permettaient pas à liste écologiste d’être justement représentée. Estimant que les électeurs d’EELV ont également été méprisés par la présidente de la Région, Myriam Martin rappelle toutefois que l’attitude du parti représenté par Antoine Maurice n’est pas étrangère à cette situation.
“Si Carole Delga peut se permettre cette arrogance, c’est parce que la liste EELV, même si elle réalise un score supérieur au notre, n’a pas atteint la barre des 10%. L’objectif était pourtant facilement atteignable si l’appareil régional d’EELV et Antoine Maurice n’avaient pas refusé, à trois reprises, notre proposition d’une liste commune avec La France Insoumise. Nous avions même proposé à Antoine Maurice de la conduire”, révèle-t-elle.
Enfin, si Myriam Martin remercie “celles et ceux qui ont apporté leur soutien à notre projet qui répondait aux grands défis de notre temps”, elle dénonce les conditions dans lesquelles se sont déroulées le scrutin. Pointant notamment du doigt les “prédictions”, autrement dit les sondages, qui annonçaient la liste d’extrême-droite à plus de 30% et ont ainsi “contribué à empêcher de débattre des réels enjeux de l’élection régionale”.
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