Comme à chaque scrutin à l’exception des municipales, la gauche est largement majoritaire à Toulouse à l’issue du premier tour des élections régionales en Occitanie.
Dès lors qu’il ne s’agit pas de Toulouse, les Toulousains votent à gauche. Et ce premier tour des élections régionales est une nouvelle démonstration du désormais célèbre paradoxe toulousain.
En effet si l’on cumule les scores obtenus par les différents candidats de gauche sur la commune de Toulouse, ceux-ci ont obtenu 63,9% des suffrages. C’est huit points de plus qu’en 2015. Arrivés en tête sur la Ville rose, Carole Delga (36,86%) et Antoine Maurice (17,52%) remportent à eux seuls une large majorité (54,38%).
Si la présidente sortante, bien partie pour être réélue, enregistre trois points de moins à Toulouse que sur l’ensemble de la région (39,57%), le candidat écologiste améliore, lui, son score de près de 9 points. Rappelons toutefois que le même Antoine Maurice avait obtenu un peu plus de 27% des suffrages sous la bannière d’Archipel Citoyen lors des dernières municipales toulousaines. Et que son prédécesseur aux régionales de 2015, Gérard Onesta, allié aux Insoumis, avait fait légèrement moins bien avec 16,29% des voix sur la commune de Toulouse.
Derrière ces deux candidats, c’est Aurélien Pradié qui complète le podium en ce qui concerne le vote des Toulousains. Pourtant soutenu par le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc qui s’est maintes fois montré à ses côtés durant la campagne, la tête de liste du parti Les Républicains obtient peu ou prou le même nombre de voix que son résultat total, autour de 12%. Il devance de peu Vincent-Terrail-Novès (11,83%), le candidat de la majorité présidentielle, qui fait un meilleur score à Toulouse qu’en Occitanie (8,78%). A noter qu’à eux deux, Vincent Terrail-Novès et Aurélien Pradié dépassent à peine le résultat atteint à Toulouse par Dominique Reynié (LR) aux régionales de 2015.
Arrivé en deuxième place et qualifié pour le second tour, Jean-Paul Garraud (RN), n’arrive, lui, qu’en cinquième position à Toulouse avec 11,20% des suffrages. Une déroute pour le candidat du Rassemblement national dans une ville qui confirme sa propension à rester hermétique à l’extrême droite. Jean-Paul Garraud enregistre même six points de moins que Louis Alliot en 2015. A Toulouse, il devance quand même Myriam Martin, à la tête d’une liste soutenue par la France Insoumise et le NPA. Avec 8,27% des voix, celle-ci réalise un score nettement meilleur que sur l’ensemble de la région (5,06%).
Mais très loin du niveau atteint à Toulouse par la France Insoumise lors des élections présidentielles de 2017. Au premier tour, Jean-Luc Mélenchon était arrivé en tête dans la Ville rose avec 29,17% des suffrages, devant le futur président Emmanuel Macron. Les mystères du vote toulousain se poursuivent.
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