Ce lundi 9 août, Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse s’est exprimé pour dénoncer « les intimidations des anti-vax ». Un coup de gueule qui vise autant les personnes opposées à la vaccination que celles opposées au pass sanitaire.
« Les intimidations des anti-vax : ça suffit ! », s’indigne Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, qui condamne fermement les agressions et gestes de vandalisme émanant de personnes opposées à la vaccination et au Pass sanitaire. « Aucune raison ni cause ne saurait justifier de telles pratiques d’intimidation et de violence envers ceux qui, par leur engagement professionnel, nous protègent au quotidien », écrit le maire de la Ville rose dans un communiqué publié ce lundi 9 août.
En effet, dans la nuit du 5 au 6 août, l’inscription « Non au pass » avait été taguée sur les murs de l’Ordre des infirmiers d’Occitanie. Par la suite, l’équipage d’une voiture de police municipale a été prise à partie et, ce matin, un message manuscrit portant le message « Un jour, tout ça sautera » a été retrouvé au vaccinodrome de Toulouse. Des menaces graves qui ont poussé la direction du centre a porter plainte. La goutte d’eau qui fait déborder le vase pour le maire de la Ville rose.
Dans un communiqué qui ne fait pas la nuance entre ”anti-vax” et personnes opposées au Pass sanitaire, Jean-Luc Moudenc insiste sur l’importance de la vaccination dans la campagne de lutte contre l’épidémie de Covid-19. « Quand les défenseurs de cette position ignorent que 95% des personnes hospitalisées dans le cadre de la Covid-19 sont des non-vaccinés, les limites de la logique sont largement dépassées. La vaccination est la seule voie efficace pour entrevoir la sortie de cette crise pandémique qui a déjà bien trop duré et bouleversé nos vies. » Avant de renvoyer narquoisement ceux qu’il qualifie ”d’anti-vax” en consultation chez les docteurs Lalanne et Bigard. « Un minimum de sens civique et de simple respect de ses concitoyens permet de comprendre, par-delà les prescriptions inadéquates des docteurs Bigard et Lalanne, que la vaccination est un acte d’intérêt général. »
Rappelant qu’il n’y a pas « de liberté sans responsabilité », Jean-Luc Moudenc évoque également l’hypothèse d’une obligation vaccinale pour mettre fin au débat sur le pass sanitaire, ainsi qu’aux violences qu’il provoque. « Il ne serait pas nécessaire si la vaccination était obligatoire pour tous. Il constitue, sur le plan pratique, une contrainte qui est donc la contrepartie de la liberté de se faire vacciner ou pas. Faudrait-il donc supprimer cette liberté de choix en imposant la vaccination obligatoire pour en finir avec la contrainte pratique du pass ? L’obstination des manifestants du samedi et les dérives violentes qui en découlent méritent de se poser la question… »
Enfin, le maire de Toulouse réaffirme son soutien au personnel soignant et sa détermination à mettre « tout en œuvre » pour assurer la protection des Toulousains « face à ceux qui défilent aux cris de liberté le samedi, mais qui n’ont de cesse de piétiner la vôtre le reste de la semaine. »
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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