Lors d’un bref déplacement à Toulouse, ce samedi 24 avril, Jean Castex va annoncer le montant de l’aide de l’État dédiée au financement de la troisième ligne de métro. Quels sont les enjeux de cette visite, dont Jean-Luc Moudenc espère la validation d’une enveloppe de 200 millions d’euros ?
Le Premier ministre Jean Castex sera de passage à Toulouse, ce samedi 24 avril, pour officialiser le montant de l’aide de l’État dans le financement de la troisième ligne de métro. L’un des plus gros chantier à venir pour la métropole toulousaine, dont le budget total est estimé à 2,7 milliards d’euros. « Nous saurons demain si notre demande de subvention a été acceptée dans son intégralité », se réjouit Jean-Luc Moudenc.
Celui-ci avait en effet demandé à l’État de s’engager à hauteur de 200 millions d’euros. « Les négociations avaient échoué avec Élisabeth Borne, qui ne nous proposait que 40 millions d’euros, dans le cadre des financements conventionnels. Ce qui était trop inférieur à nos besoins et au montant demandé. Depuis, un ligne dédiée au transport est apparue dans le Plan de relance national, ce qui nous a permis de faire valoir le caractère exceptionnel de ce projet et son besoin en financement », rappelle l’élu.
Cette participation de l’État, après l’obtention de renforts de police nationale, apparaît comme un nouveau geste très favorable du gouvernement en faveur de la Ville rose. Laissant supposer une possible entente électorale en vue des présidentielles…
« Tout d’abord, je tiens à me féliciter de toutes les décisions qui sont prises dans l’intérêt des Toulousains. Et, je tiens également à assurer qu’à aucun moment, dans les négociations, il n’a été évoqué la question des présidentielles. Je n’aurai d’ailleurs pas accepté de me compromettre dans des manœuvres visant à dévoyer les services de l’État pour des considérations électorales », se défend Jean-Luc Moudenc, qui assure que ces multiples gestes n’auront aucun impact sur sa fidélité envers son parti. « En ce moment même, je suis très clairement engagé aux côtés du candidat de ma famille politique aux élections régionales et non pas auprès de celui du parti au pouvoir », fait-il remarquer.
Pour les présidentielles, toutefois, la question reste en suspens. « Cette élection, comme l’a voulu le général De Gaulle, ne relève qu’en partie de la logique partisane. De plus, mise à part la présence de la candidate de l’extrême droite, nous serions bien en peine de savoir avec certitude, dès aujourd’hui, qui se présentera. Le président de la République lui-même a évoqué la possibilité de ne pas briguer un second mandat. Il est bien trop tôt pour en parler », tranche-t-il.
Néanmoins, le maire de Toulouse souhaite profiter de la visite du Premier ministre dans la Ville rose pour aborder d’autres sujets. « Cette visite sera très courte et essentiellement dédiée aux questions de transports. Je compte donc évoquer avec le premier ministre la question du recul des recettes des transports en commun, dû à la crise sanitaire », ajoute Jean-Luc Moudenc. En effet, les divers confinements et les fermetures administratives qui ont touché de nombreux secteurs d’activité ont conduit à une baisse d’achats de la vente des titres des transports, comme de la taxe mobilité versée par les entreprises.
Par ailleurs, le maire de Toulouse souhaite également demander au premier ministre un « coup d’accélérateur » sur le dossier de la LGV. « Nous devons nous pencher sur des dossier techniques, notamment la mise en œuvre concrète de ce que nous avons obtenu de haute lutte, à savoir la constitution de Sociétés de projet (des établissements publics réunissant les collectivités locales et dont le rôle est de financer et de conduire les travaux, NDLR) ».
De même, Jean-Luc Moudenc souhaite alerter le premier ministre, par le biais d’une note remise en privé, sur les besoins financiers du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse. « Aujourd’hui, la situation de l’hôpital est proche de celle de la Police nationale ou de la justice. Et, même si ce sont des compétences régaliennes, je me dois de défendre le territoire et pas uniquement les collectivités que je dirige », justifie-t-il.
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