Critiqué par le groupe de la majorité au conseil municipal de Toulouse, François Piquemal défend son choix de s’engager avec la France Insoumise en vue des élections présidentielles et législatives.
Ce vendredi 17 septembre, François Piquemal, membre du groupe Archipel Citoyen au conseil municipal de Toulouse, a annoncé son soutien à l’Union populaire de Jean-Luc Mélenchon dans l’optique de la présidentielle de 2022. Ainsi que sa candidature à l’investiture de la France Insoumise pour les élections législatives dans la 4ème circonscription de Toulouse.
Un pas de plus dans l’engagement politique de l’ancien porte-parole de l’association Droit au logement à Toulouse qui n’a pas manqué de faire réagir. Toujours prompt à brocarder l’opposition, Pierre Esplugas-Labatut, porte-parole du groupe de la majorité “Aimer Toulouse”, a dégainé un communiqué dans lequel il assure que “le faux-nez citoyen d’Archipel est désormais dévoilé”. “Non seulement, ce ne sont pas des citoyens censés être en dehors des partis politiques, mais ce sont des vrais politiciens à l’ancienne”, assure l’adjoint au maire, qui s’évertue depuis le début du mandat à dénoncer l’étiquette citoyenne de ses adversaires archipéliens.
Un discours auquel on est désormais habitué du côté d’Archipel Citoyen et qui ne semble pas perturber outre mesure François Piquemal. “Pierre Eplugas-Labatut découvre à chaque fois que les gens peuvent avoir des avis et des sensibilités politiques. Pourtant, dans la majorité, il y a aussi des citoyens non encartés qui ont pris des positions. Il devrait dépenser plus d’énergie sur des sujets qui préoccupent les Toulousains”, lance l’élu.
Ce dernier tient en revanche à rétablir la vérité quant à sa démission du poste d’administrateur du Centre communal d’action sociale (CCAS) de la Mairie de Toulouse. Dans son communiqué, Pierre Esplugas-Labatut accuse ainsi François Piquemal de faire le choix “de servir sa carrière personnelle et Jean-Luc Mélenchon plutôt que le soutien quotidien aux plus précaires”. Ce à quoi l’intéressé rétorque que cette démission n’a absolument aucun rapport avec son nouvel engagement : elle est en réalité liée à son emploi du temps en tant qu’enseignant.
“Il se trouve que j’ai des cours impossibles à déplacer et que je souhaite assurer mon service auprès de mes élèves. Cette année, je suis passé à trois quart temps pour pouvoir intensifier mon travail d’élu, ce qui implique une baisse de salaire. Je continue à siéger dans quatre commissions municipales… je n’ai pas de leçon à recevoir venant de la majorité d’un Jean-Luc Moudenc qui bénéficie d’un emploi de complaisance à Bercy rémunéré 8000 euros sur le dos des contribuables. Moi, mon emploi est réel”, lâche François Piquemal. Celui-ci ajoute, en outre, que sa démission du CCAS a été discutée au sein du groupe des élus Archipel Citoyen et qu’il sera remplacé par sa collègue Julienne Mukabucyana.
Quant au fonds du sujet, François Piquemal assure assumer un engagement qui s’inscrit dans la continuité de son parcours. “Ces élections présidentielles impliquent des choix majeurs face à l’ampleur des enjeux. Je ne me voyais pas ne pas prendre parti et regarder cela de l’extérieur. Je ne prends pas la carte d’un parti, je m’engage pour le programme l’Avenir en commun (porté par La France Insoumise, ndlr.) le plus clair et abouti à ce jour, et pour l’Union populaire (le mouvement de Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle de 2022), qui prône le dépassement des querelles du champ politique de la gauche”, conclut l’élu.
Commentaires