Projections, débats, conférence…Durant tout le mois, l’association Archipel Citoyen organise le festival Septembre Citoyen à Toulouse.
Un peu plus d’un an après les élections municipales à Toulouse, c’est un festival en forme de bilan que propose l’association Archipel Citoyen en ce mois de septembre. Un événement malicieusement intitulé “Un an de recul(s)”, au pluriel, évoquant à la fois la première année de ce nouveau mandat de Jean-Luc Moudenc et l’expérience vécue par les élus issus de la démarche lancée par Archipel Citoyen.
Débats, projections, balades, réunions publiques…14 évènements vont se succéder au total. “Nous avons conçu ce temps militant à l’image de ce qu’est Archipel; une somme d’expériences diverses. Il s’agit de montrer ce à quoi à nous nous opposons et les transformations que nous souhaitons engager. Mais aussi de regarder ce qui se passe ailleurs, dans les communes où des citoyens issus de démarches similaires à la notre ont accédé à des fonctions de pouvoir”, résume Arnaud Rivière, membre de l’association.
Des élus de Grenoble, Annecy, Poitiers ou encore Bordeaux seront ainsi présents pour une réunion publique intitulée “Démocratie : les villes de France avancent…et nous ?”. Parmi les autres temps forts du festival, les membres d’Archipel Citoyen donnent rendez-vous à Saint-Cyprien pour une déambulation sur le thème de la gentrification. Ou encore au Mirail pour échanger sur la reconfiguration du quartier et évoquer “la question de la ville qui s’étale, repoussant ailleurs ses habitants”.
Ils invitent aussi le public à participer à une conférence de rédaction, en plein air, du Pasteke, “le journal des citoyens et citoyennes qui s’intéressent à Toulouse”. Chacun pourra ainsi proposer des sujets d’article pour les prochains numéros. Un rendez-vous qui illustre parfaitement la volonté des organisateurs de “revenir aux origines du mouvement”, comme le confirme Arnaud Rivière. Car si depuis la défaite aux municipales, Archipel Citoyen a connu des moments de tensions internes et de divisions, il ne faut pas oublier que le collectif est né en 2017, à l’initiative d’une poignée de citoyens, pour donner envie à d’autres citoyens de s’impliquer dans la politique locale et insuffler un renouveau démocratique dans la ville.
Projeté quatre fois durant le festival, le film “Le goût de politique”, réalisé par Sandrine Mercier et Juan Gordillo Hidalgo, qui ont suivi toute la campagne des municipales dans les coulisses d’Archipel Citoyen, retrace d’ailleurs cette aventure inédite, l’espoir qu’elle a suscité comme les crises liées aux stratégies politiques. “Nous nous sommes pris la réalité en pleine face. Ce festival est aussi une façon pour l’association de décortiquer la manière dont se construisent les enjeux politiques”, confie Arnaud Rivière.
Pour ce dernier, la flamme citoyenne et municipaliste est donc loin d’être éteinte à Toulouse. “Archipel est toujours là, le nombre d’adhérents reste assez élevé. Nous pouvons également compter sur l’expérience accumulée par nos élus, même si elle a parfois été brutale. Nous avons encore cinq ans pour nous préparer et redéfinir un projet”, lance-t-il. Rendez-vous en 2026, donc.
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