Parmi les voix toulousaines incontournables figure celle de Jean-Baptiste Jammes, alias “JB de Fun Radio”. À 31 ans, il est déjà un homme accompli. Il partage son temps entre ses deux plus grandes passions : la radio et le football, plus précisément le TFC. « Un privilège » qu’il savoure tous les jours. Portrait.
Avec 650 000 auditeurs cumulés en moyenne de 16h à 19h, l’émission “Le Studio de Fun Radio“, diffusée du lundi au vendredi sur la station éponyme, est l’un des programmes phares de la radio. Et son animateur principal n’en est pas peu fier. « Je m’adresse à des milliers de personnes, c’est fou ! » s’émerveille encore Jean-Baptiste Jammes, plus connu sous le pseudo “JB de Fun Radio”. Depuis deux ans, ce Toulousain de 31 ans à peine est déjà aux commandes de sa propre émission sur l’une des radios les plus écoutées de France. « L’accomplissement d’un rêve de gosse », confie-t-il.
Quand je serai grand, je serai animateur radio
Tout commence à l’été 2004, en Bretagne, où “JB” est en vacances. L’un de ses amis lui montre la webradio qu’il a créée avec un petit micro, un casque et un ordinateur. Démonstration à l’appui, Jean-Baptiste Jammes est en admiration. De retour à Toulouse, il court à la Fnac, s’achète le matériel nécessaire, le branche, et lance sa première radio sur Internet. Il ne le sait pas encore, mais il ne lâchera plus le micro. « Je ne saurais pas l’expliquer, mais c’est devenu une véritable passion. J’avais des frissons quand je pouvais accéder à un vrai studio », se souvient-il.
Lorsqu’au lycée Pierre de Fermat, où il a suivi sa scolarité, vient le temps des vœux d’orientation professionnelle, “JB” n’en a qu’un : animateur radio. Un engouement que sa mère n’a pas tout de suite partagé : « C’est un vrai métier ça ? Tu seras payé pour ça ? Quel est le salaire ? » Mais déterminé, le jeune homme a su la convaincre et s’est envolé pour Paris, pour intégrer le Studio École de France, qui forme aux métiers de la radio.
Des débuts à la consécration
Talentueux et travailleur, Jean-Baptiste Jammes se fait repérer dès sa première année d’étude. Il fait ainsi ses armes à Toulouse FM (2009), avant de rejoindre NRJ Pau. Et en 2010, sur proposition de son professeur de radio, “JB” signe son premier contrat à Fun Radio, sur le décrochage toulousain. « C’était un rêve. J’étais trop content », se rappelle-t-il. Pendant deux ans et demi, il enchaîne les prises d’antenne et les interviews des plus grands artistes du moment : « J’ai eu la chance de rencontrer David Guetta, ou Martin Solveig. Et je me rends compte qu’à 20 ans, c’était juste extraordinaire ! »
Puis, en 2012, la station lui annonce que Fun Radio est devenue la radio la plus écoutée à Toulouse. Une consécration qui le propulse à l’échelle nationale, à seulement 22 ans. Il monte à Paris et assure les nuits au micro. Il évolue désormais parmi les ténors de la station, au siège même de Fun. « J’y croisais Bruno Guillon, que j’écoutais quand j’étais petit. J’étais aux anges ! » se remémore “JB”. Jusqu’en 2014, où il fait ses premiers pas dans la cour des grands. Il prend le “drive”, la tranche horaire 16h-20h, la deuxième la plus écoutée de la station, sur laquelle il sévit encore.
« Je suis un privilégié ! » avoue Jean-Baptiste Jammes, « j’ai pu côtoyer les plus grands, de Snake, à Bob Sinclar… Je travaille dans une ambiance festive tous les jours. Et je fais ce que j’aime. » Une satisfaction qu’il ressent, d’autant plus quand il se retourne sur son parcours : « J’ai grandi avec Fun Radio. Ma voix a mué sur Fun Radio », précise-t-il en rigolant. Plus sérieusement, l’animateur radio a fait ses preuves et sait maintenant qu’il ne s’est pas trompé de voie. En revanche, il n’est pas l’homme d’un seul projet.
Lesviolets.com
Parallèlement à ses activités radiophoniques, il est aussi le fondateur du site Internet lesviolets.com, anciennement alleztfc.com, sur lequel figure toute l’actualité du Toulouse Football Club. Et là encore, c’est une passion inexplicable pour le foot, et plus particulièrement pour le TéFéCé, qui en est à l’origine. Et l’inspiration d’un ami. « Un copain de foot avait créé un site sur le FC Sète. J’ai trouvé l’idée géniale et je l’ai adapté à Toulouse », précise Jean-Baptiste Jammes. Il change les couleurs et lance sa plateforme en 2007. Pendant deux années, il l’alimente seul et connaît un succès intrinsèque. C’est en 2009 que le site se professionnalise, et devient un véritable média local « fait pour les supporters, par des supporters ».
Aujourd’hui, quel supporter inconditionnel du TFC ne s’est jamais rendu sur lesviolets.com. Pour preuve, les 15 000 connexions par jour qu’enregistre le site. « C’est devenu une machine. Toute une équipe m’aide à l’enrichir », témoigne “JB”. Désormais reconnue et respectée dans le milieu médiatique, la plateforme parvient même à décrocher des exclusivités du club toulousain.
Une nouvelle réussite pour Jean-Baptiste Jammes, qui s’est un temps imaginé footballeur professionnel. « Si je suis parvenu à réaliser mon rêve en devenant animateur radio, j’ai rapidement compris que le second ne se concrétiserait pas », confesse le jeune homme, amusé.
Une passion pour le ballon rond née en 1998, bien sûr. « Mon premier souvenir footballistique est la première coupe du monde que la France a remportée. C’était tellement énorme, tellement chargé d’émotions », raconte-t-il. Un intérêt pour le foot pourtant surprenant au regard de celui que nourrit son père pour… le rugby.
Petit, “JB” évolue dans le club toulousain de Saint-Jo (désormais fusionné avec Toulouse Fontaines pour créer le Toulouse Métropole Football Club) et suit de près son équipe fétiche. « Je me souviens encore la première fois que j’ai été voir jouer le TFC au Stadium. J’avais 9 ans », se remémore ce supporter de tous les instants. « Même quand le club était en National, je ne les ai jamais lâchés. Je suis un fan absolu des Violets », assure-t-il.
Car c’est bien des couleurs que l’animateur radio est fanatique, et non des joueurs, qui ne font finalement que passer. « Je n’ai jamais eu de posters de footballeurs dans ma chambre. Je n’en ai jamais idolâtré un en particulier », constate Jean-Baptiste Jammes. « Je les respecte pour leur travail, j’admire leur parcours, mais j’ai plus des souvenirs de matchs dans leur ensemble que de prouesses de joueurs », poursuit-il. Et s’il fallait n’en retenir que quatre… « Ce serait Johan Elmander , André-Pierre Gignac , Wissam Ben Yedder et Nicolas Dieuze. »
Une ferveur pour les Violets et pour la Ville rose en général. Car il le jure : « Quoi qu’il arrive, je reviendrai à Toulouse ! » Et pourquoi pas en alliant ses deux passions. « Parler de foot à la radio, je crois que ça me plairait. Ce serait le goal ultime ! »
Partagez avec vos proches
Commentaires
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
Commentaires