22 Février 2025
22 Février 2025
Dans le Vaucluse, la production de cerises des adhérents de l’AOP Cerises a chuté de 35 % en 2023, comparée à la moyenne des cinq années précédentes.
Selon les informations rapportées par 20 Minutes, la principale cause de cette baisse est la Drosophila suzukii, une petite mouche originaire d’Asie qui ravage les récoltes depuis son apparition en 2010. Alexandra Lacoste, directrice générale de l’AOP Cerises, explique que les conditions météorologiques favorables en 2023 ont permis à cet insecte de proliférer, infligeant des pertes considérables aux producteurs.
Face à ce fléau, les producteurs explorent différentes solutions. Laurent Reynard, qui exploite cinq hectares de cerisiers, a installé un immense filet couvrant l’ensemble de son verger. Ces filets protègent les fruits en empêchant la mouche de pondre ses œufs dans les cerises, conservant ainsi leur fermeté et leur éclat.
Cependant, ces protections ne sont pas sans inconvénients : elles peuvent créer un microclimat favorable à d’autres nuisibles et ne protègent pas contre la mouche des cerises (Rhagoletis cerasi), qui hiverne dans le sol. Les producteurs cherchent donc des solutions complémentaires pour contrer ces menaces.
À moyen terme, les chercheurs misent sur le ganaspis, un parasite découvert au Japon et introduit en France par l’Inrae en 2015. Après sept années de recherche, des lâchers expérimentaux de ce parasite, spécifique à la Drosophila suzukii, ont été autorisés. Ce parasite pourrait offrir une solution durable sans effets indésirables majeurs.
En attendant une solution définitive, la gestion des vergers de cerisiers devient de plus en plus complexe dans le Vaucluse. Alexandra Lacoste note que de nombreux petits producteurs abandonnent la culture des cerises ou se tournent vers d’autres cultures. Entre 2010 et 2020, le nombre d’exploitations de cerises a diminué de 36 %, et la superficie des vergers a baissé de 21 %.
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