Seul un quart des 4500 personnes qu’accueille chaque jour le vaccinodrome de Toulouse viennent pour une première dose de vaccin contre la Covid-19. Il en faudrait deux fois plus pour que toute la population soit vaccinée d’ici la fin de l’été.
« Nous avons atteint un rythme de croisière », indique le Dr Anna Ribera, responsable de l’unité de médecine de catastrophe du Samu31, qui supervise la gestion médicale du vaccinodrome de Toulouse. Après avoir baissé au cours du mois dernier, la fréquentation de ce dernier stagne depuis quelques jours, autour de 4500 personnes en moyenne quotidiennement. Le souci, c’est que seul un quart d’entre elles s’y rendent pour recevoir une première injection de vaccin contre la Covid-19. « Il faudrait qu’elles soient au moins deux fois plus nombreuses si l’on veut que toute la population soit vaccinée d’ici la fin de l’été. Ce sera beaucoup plus long que ce que l’on souhaitait », prévient Anna Ribera.
Celle-ci fait remarquer que le vaccinodrome de Toulouse peut tout à fait s’adapter à la demande, mais que ce sont les rendez-vous qui ne sont pas pris. « C’est désespérant ! Maintenant que nous avons les doses et la structure adéquate, voilà que c’est le public qui vient à manquer. » La tendance est identique au niveau national : à ce jour, 51,5 % des Français ont reçu au moins une première dose et seulement 36 % ont fini leur ”schéma vaccinal”, selon le ministère de la Santé.
« On aurait pu penser que l’ouverture de la vaccination à toute la population à partir de douze ans allait provoquer un afflux. C’était il y a trois semaines déjà et cela n’a pas été le cas ». Des jeunes, il y en a pourtant entre 700 et 800 par jour au vaccinodrome de Toulouse. Mais là encore, c’est largement insuffisant. « Certains ont eu des examens de fin d’année, d’autres ont maintenant des jobs d’été… Ils semblent ne pas avoir la tête à ça. C’est pourtant une population qu’il faut vacciner en priorité, car le virus, notamment le variant Delta, y circule très vite », rappelle Anna Ribera.
Elle s’explique le manque d’affluence global par le fait que les grandes vacances ont commencé et que « les gens ont eu peur de devoir annuler leur séjour pour recevoir leur deuxième dose. Ils ne sont pas forcément informés des aménagements qui ont été mis en place ». Il est en effet désormais possible de recevoir sa deuxième dose de vaccin sur son lieu de vacances. Et de nombreux centres proposent aujourd’hui la vaccination sans rendez-vous. « Peut-être qu’il y aura une reprise à la rentrée ? Nous nous y sommes préparés », conclut la responsable du vaccinodrome.
La rédaction
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