La campagne de vaccination à destination des enseignants de plus de 55 ans ne rencontre pas le succès en Haute-Garonne. Seule une centaine d’agents concernés auraient, pour l’instant, répondu à l’appel.
C’est ce qu’on appelle un flop. La première journée de la campagne de vaccination pour les enseignants de plus de 55 ans est loin d’avoir fait le plein, ce dimanche 18 avril, en Haute-Garonne. Seule une centaine aurait répondu à l’appel, selon les propos tenus par le rectorat de l’Académie de Toulouse, ce vendredi, devant les responsables du SNUIPP-FSU 31. Ils sont pourtant plus de 600 agents à pouvoir bénéficier de « créneaux dédiés » dans le département, sur un effectif global de 4700 dans le premier et le second degré. « Cette faible participation s’explique notamment par le fait que la vaccination est déjà ouverte à l’ensemble des Français de plus de 55 ans depuis déjà une semaine. Cela montre qu’il n’y a pas de véritable campagne à destination des enseignants. Et comme l’ensemble de la profession, nous demandons que tous les personnels puissent être vaccinés », déclare Charlotte Andrieu, la co-secrétaire du SNUIPP-FSU 31.
Le syndicat a déposé une alerte sociale, qui lui ouvre la possibilité d’enclencher une grève dans les prochaines semaines. « Parce que la situation est critique. L’inquiétude et la tension montent. Il apparaît en effet très compliqué d’assurer la reprise des cours dans des conditions sanitaires satisfaisantes », constate Charlotte Andrieu. Outre le classement de l’ensemble des enseignants au titre de personnels prioritaires, le SNUIPP-FSU 31 réclame des embauches massives. « Il faudrait au minimum 200 effectifs supplémentaires dans le département : avant la fermeture des écoles, plus d’une centaine de classes avait dû fermer, faute de remplaçant. » Le rectorat de l’Académie de Toulouse devrait annoncer l’embauche d’une vingtaine de contractuels en Haute-Garonne, pour la rentrée des classes de maternelle et primaire, la semaine prochaine. « Cela compensera à peine le nombre de départs en congés maternité », déplore la syndicaliste. Une colère et des revendications partagées au niveau national. Avec un appel unitaire de l’ensemble des syndicats d’enseignants. Et une pétition baptisée « Pour la reprise le 26 avril, il faut agir rapidement », qui a déjà recueillie près de 50 000 signatures.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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