Le CHU de Toulouse annonce avoir opéré avec succès une ”exérèse robot assistée”, avec contrôle endovasculaire, d’une tumeur rénale cancéreuse. Une première mondiale qui réduit considérablement les risques de complications.
L’opération comporte normalement de sérieux risques de complications. Notamment certaines formes d’insuffisances du rein opéré due à l’interruption provisoire de la circulation sanguine dans cet organe. Une situation qui peut s’avérer catastrophique pour les personnes déjà greffées ou ne disposant plus que d’un seul rein fonctionnel. Mais aujourd’hui, grâce à l’assistance de robot, le CHU de Toulouse vient de mettre en œuvre un nouveau procédé qui réduit considérablement les risques.
La principale difficulté d’une exérèse d’une tumeur rénale (le fait de retirer une tumeur lors d’un chirurgie), consiste à suspendre temporairement l’afflux de sang dans l’organe a opérer. Habituellement, les chirurgiens utilisent une méthode consistant à boucher l’artère rénale à l’aide de pinces, appelées clampes. Mais l’absence d’irrigation sanguine et la lente revascularisation de l’organe peut provoquer des lésions rénales parfois irréversible. Ce qui nécessite, dans le cas où le patient ne dispose que d’un seul rein fonctionnel, sa mise sous dialyse.
Mais, grâce à la technique dite du contrôle endovasculaire par ballon occlusif, les chirurgiens peuvent contrôler de manière plus précise la réduction de l’irrigation sanguine. Et, surtout, interrompre l’afflux de sang dans la partie à opérer tout en maintenant l’irrigation du reste de l’organe. Cette méthode a été utilisée avec succès pour la première fois sur un homme de 48 ans porteur d’un greffon rénal transplanté 15 ans plus tôt.
Cette intervention hybride fait intervenir successivement deux spécialités. En premier lieu, une équipe de radiologues positionnent le ballonnet dans l’artère rénale, puis un chirurgien urologue effectue l’exérèse en salle de chirurgie-robotique.
« La collaboration entre imagerie interventionnelle et chirurgie robotique augure de belles perspectives de développement comme la réalisation de ces interventions combinées dans des salles hybrides, c’est-à-dire des salles opératoires regroupant des équipements de radiologie interventionnelle et de robotique chirurgicale. Cela permettrait aux deux équipes (chirurgiens/radiologues) d’intervenir en simultané et ainsi éviter le transfert de patient entre deux salles », se félicite notamment le CHU.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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