Rappelant les outils de reconnaissance faciale, mais à un niveau moléculaire, le microscope automatisé développé par l’Inserm permet de traquer et d’étudier les lymphocytes tueurs. Une avancée significative dans la recherche médicale.
Le sujet aurait presque des faux airs de roman policier. En effet, l’Inserm vient de mettre au point un microscope automatisé qui permet de traquer les lymphocytes tueurs grâce à une technologie qui rappelle les outils de reconnaissance faciale. Pourtant, la publication conjointe de l’Institut toulousain des maladies infectieuses et inflammatoires et de l’Institut de recherche en santé digestive est on ne peut plus sérieuse.
En effet, ce mardi 6 juillet, ces deux laboratoires de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont annoncé la mise au point d’une approche innovante permettant d’établir de manière automatisée le profil morphologique des lymphocytes tueurs (ou lymphocytes T). Des cellules capables de détruire d’autres cellules malades (infectées par un virus ou cancéreuse) et donc indispensable à la réaction immunitaire de notre organisme. Une avancée significative dans la recherche médicale.
Grâce à son approche automatisée et sa capacité d’analyse multipliée, ce microscope d’un nouveau genre va permettre de faire de grands pas dans la recherche contre les leucémies ou des maladies liées à une immunodéficiences. « Avec ce nouveau type d’imagerie cellulaire automatisée, nous sommes maintenant capable d’extraire des données morphologiques complexes et de les relier directement à des situations pathologiques », souligne le docteur Loïc Dupré, chercheur à l’Inserm.
Faisant appel à des outils numériques d’identification semblables à ceux utilisés dans les technologies de reconnaissance faciale (mais appliquée à l’échelle moléculaire), ce microscope pourra donc produire automatiquement un grand nombre de données. Celui-ci est notamment capable de déterminer des « profils de lymphocyte tueurs » propre aux différents échantillons analysés.
Ce qui permettra aux chercheurs de comparer plus rapidement et massivement des échantillons émanant de patients atteints de pathologies ou de tester l’effet d’un plus grand nombre de molécules. Plus besoin, pour les laborantins, de suivre ces petite molécules à la trace. Le microscope s’en charge.
(source : communication de l’Inserm)
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires