Le laboratoire de chimie agro-industrielle de l’INP Toulouse met actuellement au point un procédé d’extraction innovant et vert de cannabis à usage médical.
Dans le cadre de recherches sur le cannabis à usage médical, le laboratoire de Chimie Agro-Industrielle (LCA) de l’Institut National Polytechnique (INP) de Toulouse met au point des procédés chimiques verts pour produire des extraits optimisés.
Les chercheurs précisent qu’en octobre 2020, le gouvernement a autorisé l’expérimentation de l’utilisation de cannabis à usage médical « pour cinq indications : les douleurs neuropathiques réfractaires aux thérapies disponibles, certaines formes d’épilepsies sévères et pharmacorésistantes, certains symptômes rebelles en oncologie, spasticité douloureuse liée à la sclérose en plaques et situations palliatives ».
L’expérimentation, débutée il y a un mois, concernera 3000 patients d’ici 2023 : « De son succès dépend la généralisation du cannabis à usage médical. Ces recherches, qui visent à améliorer la performance des extraits, préciseront aussi comment les produire à échelle pilote pour faciliter le transfert vers l’industrie ».
Marion Alignan, responsable du projet au LCA, explique en quoi consiste la chimie verte : « Le laboratoire de chimie agro-industrielle de Toulouse a été le 1er centre de recherche publique à inscrire la chimie biosourcée dans sa démarche scientifique. Toutes les opérations de transformation sont réalisées avec un impact minimal sur l’environnement et sur la santé de l’Homme. Notre démarche s’inscrit dans une perspective de chimie durable ».
A partir de fleurs de cannabis importées, les chercheurs étudient une méthode d’extraction pour produire un extrait à l’efficacité renforcée sur les patients, sans réactifs ni solvants issus de la pétrochimie. Cette efficacité sera évaluée en partenariat par des chercheurs en pharmacologie de l’Université de Strasbourg.
L’INP de Toulouse réalise ces travaux dans le cadre d’un contrat de recherche partenariale avec la société DelleD, qui veut créer un programme intelligent de cannabis à usage médical fondé sur une approche biomédicale.
Le LCA détient une autorisation pour manipulation de stupéfiants délivrée par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament, lui permettant de disposer des quelques grammes de fleur de cannabis nécessaires à ses recherches, à l’heure où le CBD se développe.
Source : communiqué de presse
Laetitia Soula
Journaliste de presse écrite depuis plus de dix ans, Laëtitia Soula est rédactrice et photo-reporter. Polyvalente print et web, elle a également oeuvré comme secrétaire de rédaction et relations presse. Elle a travaillé pour divers titres de presse locale et collectivités territoriales (presse institutionnelle) à Paris, Marseille, en Bretagne, en Auvergne et dans le sud-ouest, avant de poser ses valises à Toulouse.
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