Baisse générale du nombre de décès, toutes causes confondues, au cours du mois de mars 2021 dans la région Occitanie. L’Insee dénombre 152 décès en moins en comparaison à l’année 2018-2019. Un recul qui masque néanmoins une surmortalité effective dès la seconde quinzaine de mars.
La région Occitanie a enregistré 5 349 décès, toutes causes confondues, entre le 1er et le 31 mars. Un chiffre en baisse de 3% – soit 152 décès en moins comparé à la moyenne établie en mars 2018-2019 d’après un communiqué publié lundi 26 avril par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Ce recul est à mettre en lien avec le ralentissement de l’épidémie de Covid-19 au cours du mois de février et de l’absence d’épisode grippal dans la région.
Des données néanmoins teintées de nuance. Cette diminution masque une surmortalité effective dès la seconde quinzaine de mars. D’après l’Insee, la région a enregistré une augmentation de 5% par rapport à l’année 2018-2019. Le communiqué fait état de 170 décès quotidiens au cours des quinze premiers jours contre 180 décès fin mars. En cause : la présence du variant britannique dans la région. L’ARS Occitanie a d’ailleurs comptabilisé 178 décès du Covid-19 en milieu hospitalier entre le 2 et le 16 mars pour 222 du 17 mars au 2 avril. Pour rappel, en 2020 la région enregistrait une progression de la mortalité de 4,7 % par rapport à l’année 2019.
Dans la région, des disparités sont notables entre les départements. La tendance générale à la sous-mortalité s’est largement faite ressentir dans le Tarn avec 16% de décès en moins. À l’inverse, le Gard est fortement impacté. Le département enregistre une surmortalité de plus de 11% en comparaison à 2018-2019.
Dans son communiqué, l’Insee met en avant le contraste de décès selon les tranches d’âge. Touchés, les 65-74 ans enregistrent une hausse de 7% tandis que les 25-49 ans font face à un recul. La vaccination au Covid-19 des personnes âgées aurait un effet “encourageant” selon le communiqué : les décès des octogénaires ont diminué de 6%.
Nina Hossein.
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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