Olivier Véran, ministre de la Santé, l’a annoncé comme un avertissement : Toulouse pourrait basculer en zone d’alerte maximale d’ici lundi. L’agglomération dispose donc de trois jours pour ne pas faire augmenter, voire faire baisser, les statistiques sanitaires.
© Salomé dubart – Journal ToulousainLe décompte est lancé ! Toulouse, désormais dans le viseur des autorités sanitaires, disposent de trois jours pour améliorer sa situation locale, sous peine de passer en zone d’alerte maximale et de déclencher des restrictions plus contraignantes que celles mises en œuvre aujourd’hui. Pour ce faire, le maire de la Ville rose, Jean-Luc Moudenc, en appelle à tous les Toulousains :
Les annonces d’@olivierveran mettent #Toulouse en sursis. Face à une situation sanitaire qui se dégrade, j’en appelle à la responsabilité de chacun et, particulièrement, des jeunes : le virus se transmet d’abord dans le cadre privé. #Covid19 pic.twitter.com/9kE0FMRmVI
— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) October 1, 2020
Il s’agit maintenant de faire baisser les chiffres des critères permettant de déterminer le passage en zone d’alerte maximale, à savoir le taux d’incidence, le taux d’incidence pour les plus de 65 ans et la part des patients Covid-19 dans les services de réanimation. A Toulouse, les chiffres correspondants sont à la limite ou au-dessus des seuils instaurés.
Pour être classé en zone d’alerte maximale, comme c’est maintenant le cas de Saint-Etienne, Lyon et Grenoble, le taux d’incidence d’un territoire doit être supérieur à 250 nouveaux cas pour 100 000 habitants. A Toulouse, il est de 225, soit juste en-dessous de la limite. De même, le taux d’incidence des personnes âgées doit se situer au-dessus de 100 pour 100 000 habitants. Il est aujourd’hui de 123 dans la Ville rose, ce qui reste trop élevé. Pour finir, 27% des patients pris en charge par les services de réanimation le sont pour cause de Covid-19, soit à peine trois points de moins que le seuil limite pour basculer en “zone écarlate”.
La décision du ministère de la Santé sera connue lundi 12 octobre, date butoir annoncée par Olivier Véran pour la nouvelle estimation de la situation sanitaire à Toulouse.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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