L’Observatoire épidémiologique des eaux usées du réseau Obépine constate une augmentation de la présence de la Covid-19 dans la station d’épuration Ginestous de Toulouse, entre le 3 et le 9 mai dernier.
La Covid-19 passe par les selles des personnes contaminées. L’analyse des eaux usées permet donc de quantifier la circulation du virus dans une zone géographique. C’est la mission que s’est fixé le Réseau Obépine, qui exploite les données de 150 stations d’épuration, sur les 22 000 que compte la France. À Toulouse, les tests effectués sur le site de Ginestous révèlent « un niveau de circulation du virus assez élevé » dans les eaux usées. La tendance étant « plutôt stable » sur les trente derniers jours et « à la hausse » entre le 3 et le 9 mai. « Une tendance qui devra être confirmée par les prochaines analyses », précise le consortium de laboratoires. À l’inverse, les taux sont à la baisse, sur la même période, dans les autres stations d’épuration étudiées en Occitanie.
Depuis plus d’un an, l’analyse des eaux usées est considérée comme un indicateur très fiable de présence de la Covid-19, car il concerne l’ensemble d’une population donnée. « L’utilisation des résultats de tests PCR pour estimer la circulation du virus à l’échelle globale est forcément biaisée, car seules certaines personnes se font tester. Ce sont majoritairement les personnes qui ont des symptômes, les cas contacts, et celles qui veulent être rassurés avant une réunion familiale par exemple. On passe donc à côté d’une partie importante des cas asymptomatiques », explique aux Échos Vincent Maréchal, professeur de virologie à Sorbonne université et cofondateur du réseau Obépine. Les analyses de ce dernier sont disponibles au public depuis le mois dernier, relayées par le gouvernement et le site Covid Tracker.
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
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