Les réserves de sang ne remontent pas malgré l’appel au don lancé par l’Etablissement français du sang à la fin août. La crise sanitaire désorganise fortement la collecte de sang. Il est nécessaire d’accroître le niveau de stock afin de continuer à répondre aux besoins de tous les patients. C’est pour cela qu’une nouvelle Maison du don vient d’ouvrir à Toulouse.
CC Michelle Gordon-PixabayLa crise sanitaire impacte fortement l’activité de l’Etablissement français du sang (EFS) et notamment la collecte depuis plusieurs mois. En effet, l’EFS s’appuie depuis toujours sur la collecte mobile (80% des dons) et en particulier sur la collecte en entreprise, qui permet aux salariés de donner sur leur lieu de travail, ainsi que sur la collecte en écoles et campus universitaires.
Or depuis le mois de mars, les entreprises et universités n’accueillent presque plus de collectes de sang en raison des impacts de la Covid-19 (télétravail, cours à distance, protocoles sanitaires, etc.). Et si l’EFS est parvenu à reconstituer les stocks pendant un temps en remplaçant les collectes annulées et en élargissant ses plages horaires, la reprise des actes chirurgicaux remet les réserves dans le rouge. Pour la seule Occitanie, les besoins seraient de 700 à 800 prélèvements de plasma par semaine par exemple.
L’EFS appelle solennellement à la mobilisation de tous pour faire face à cette situation préoccupante. L’organisme invite les citoyens à donner leur sang dès que possible, les employeurs à faciliter le don de sang de leurs salariés et les autorités locales à continuer à faciliter l’organisation de collectes mobiles sur les territoires.
D’ailleurs, pour relancer les dons, l’EFS Occitanie vient d’ouvrir une nouvelle Maison du don, en plein centre-ville de Toulouse, rue Lapeyrouse. L’organisation espère ainsi être plus visible des potentiels donneurs et augmenter ses capacités. Une quinzaine de prélèvements peuvent ainsi être réalisés en même temps. L’objectif affiché pour reconstituer les réserves étant d’atteindre les 13 000 dons de sang et 9 000 de plasma.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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