C’est le retour des moustiques tigres. Comme chaque été, ils envahissent les terrasses et les jardins. Il existe plusieurs astuces plus ou moins efficaces pour les repousser.
Le point faible du moustique tigre : il se déplace très peu. “En milieu urbain, il fait en moyenne 30 à 50 mètres dans sa vie. Au grand maximum, il peut aller jusqu’à 150 mètres” explique Jean-Sébastien Dehecq, expert à l’Agence régionale de Santé (ARS). Le problème se situe donc souvent chez soi. “90% des moustiques tigres sont produits dans les jardins des particuliers” confie Mr Lacour, responsable scientifique chez l’opérateur de lutte antivectorielle Altopictus.
La solution principale pour s’en débarrasser : s’attaquer à la source. Ballons crevés, récipients qui traînent dans le jardin, couvercles, pots de fleurs.. “Le moustique tigre se fiche totalement du contenant, ce qu’il lui faut, c’est un peu d’eau claire et de l’ombre” explique Jean-Sébastien Dehecq. “L’éradication totale est impossible mais si l’on surveille son environnement et que l’on enlève ce qui peut contenir de l’eau, le milieu sera de fait, moins favorable à leur profusion”, complète t-il. Les moustiques mettent à peu près une semaine pour se développer. La femelle dépose ses œufs dans l’eau, c’est pourquoi il vaut mieux éviter les stagnations de plus de 7 jours.
Huiles essentielles, insecticides, bracelets.. les produits sont nombreux mais aucun n’est réellement efficace contre le moustique tigre. “Malheureusement, la citronnelle ne fonctionne pas sur ce type d’insectes”, confie le responsable scientifique chez Altopictus. De même pour les plantes aromatiques ou les bracelets anti-moustiques. “Il n’existe aucuns produits miracles” selon l’expert de l’ARS, Jean-Sébastien Dehecq. Plusieurs applications téléphoniques existent également pour faire fuir les insectes grâce à des sons à haute-fréquence. Des procédés tout aussi “inefficaces” selon lui.
Insecticides, sprays anti-moustiques.. à éviter. “Il faut limiter l’utilisation des produits chimiques”, estime l’expert de l’ARS, “cela coûte cher, pollue l’environnement et il y a une durée de vie très limitée. [..] Il vaut mieux mettre du gros sel ou du sable” complète t-il. Une astuce que partage Mr Lacour “le sable permet de limiter les zones d’eaux stagnantes”.
Les raquettes électriques, les ventilateurs, les moustiquaires ou les produits à base de géranium et d’eucalyptus.. certains pièges peuvent fonctionner une fois combinés.
Pour la peau, les répulsifs conseillés sont ceux qui contiennent au moins une de ces trois molécules : DEET, IR3535, icaridine.
Quelles que soient les astuces, les deux experts s’accordent à dire que le plus efficace est de s’attaquer à la source. “Tout doit être fait en complément de la lutte contre les récipients en eaux. Sans cela, toutes les autres mesures sont inutiles”, termine Mr Lacour.
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