La startup MonOrdo a ouvert sa première pharmacie “robotisée” à Toulouse. Son objectif ? Simplifier la préparation, la livraison et la prise de médicaments pour les personnes qui suivent des traitements réguliers.
La start-up toulousaine MonOrdo, labellisée par le ministère de la Santé, réinvente la pharmacie avec une nouvelle génération d’officines “robotisées”. La première a ouvert ses portes à la rentrée, en plein cœur de Toulouse (rue Léon Gambetta).
L’objectif est de simplifier la gestion des médicaments pour les personnes qui suivent des traitements réguliers. « De vraies difficultés apparaissent au quotidien, notamment à cause des pertes d’ordonnance, des délais de réception, des oublis… Cela peut entraîner de réelles complications pour les maladies lourdes », assure Sébastien Bonnet, cofondateur de la start-up.
La procédure est simple. « Le patient télécharge l’application MonOrdo. Il entre ses données personnelles (mutuelle, carte vitale), puis scanne son ordonnance », explique Sébastien Bonnet. Les informations sont ensuite transmises au pharmacien, puis à un robot, qui s’occupe de préparer et conditionner les médicaments sous forme de sachets-doses individuels. Ils sont étiquetés pour chaque prise (date, heure, type de médicament).
« Le robot ne remplace pas l’humain. Durant la préparation, les pharmaciens procèdent à trois vérifications : lors de la réception de l’ordonnance, du conditionnement des médicaments, puis, à la fin, pour s’assurer que les doses correspondent bien à la prescription », explique le cofondateur de la start-up.
« Le patient peut choisir de se faire livrer le traitement à domicile ou de le récupérer en pharmacie », souligne le pharmacien. Les livraisons sont assurées dans toute la métropole de Toulouse. Par ailleurs, MonOrdo offre aussi les services d’une pharmacie “classique”. « Les clients peuvent très bien venir avec leur ordonnance papier. Des pharmaciens sont constamment présents pour assurer les gardes », ajoute-t-il.
La plupart des pharmacies sont encombrées par des centaines de références et de produits parapharmaceutiques. « Ici, nous nous recentrons sur le patient et sa prise en charge », ajoute le cofondateur de la start-up.
Le modèle, la gestion et les locaux ont complètement été repensés. Aucun rayon n’est exposé, l’espace est épuré et les médicaments sont isolés. « Nous avons réellement voulu sortir de l’aspect “commercial” des pharmacies traditionnelles. Les pharmaciens sont des professionnels de santé, pas des vendeurs », termine Sébastien Bonnet.
Dans les cinq prochaines années, MonOrdo souhaite se développer dans les 22 plus grandes villes de France.« Cela nous permettrait d’être accessible à environ 45 % de la population française », précise le directeur.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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