Hausse des impôts, endettement, contrat de l’eau, plan local d’urbanisme… Pour le dernier conseil de cette mandature, les élus métropolitains sont revenus sur les évènements qui l’ont jalonnée et les frictions qui l’ont émaillée.
L’émotion était palpable, ce jeudi 6 février, dans le salon Marengo où se déroulait l’ultime conseil métropolitain de la mandature. Car il s’agissait aussi d’une première page tournée pour cette collectivité créée en 2015 — sur la base de la Communauté urbaine — « qui a connu de formidables transformations », comme l’a souligné en préambule Jean-Luc Moudenc, son président. En dressant la liste non exhaustive des nouvelles compétences qui sont tombées dans son escarcelle, des pistes cyclables aux grands évènements culturels en passant par les pompes funèbres ou l’aménagement de l’espace public. Le premier magistrat s’est félicité d’une gouvernance « apaisée et consensuelle dans le respect de l’identité des 37 communes ».
Aux antipodes, le socialiste Claude Raynal a fait part, au contraire, de son amertume : « Cette mandature a été marquée par des passages en force réguliers de la part de la majorité ». En commençant par « la hausse des impôts de 15 % que nous avons apprise par la presse en février 2015 et que de nombreuses municipalités ont rejetée. Une triste première pour notre intercommunalité ».
Au nom du groupe Toulouse Métropole citoyenne (EELV, Divers gauche, LFI), Marc Péré, lui, est revenu sur le vote concernant la troisième ligne de métro : « Nous répétons qu’elle n’est pas financée et que l’endettement de Tisséo sera terrible en 2025 ». Le maire de l’Union s’est ému également d’un manque de démocratie à l’origine de la collectivité métropolitaine : « Nous, qui avons décidé des milliards de dépenses, n’avons pas été élus ».
Parmi d’autres griefs, Pierre Cohen, de Génération. s cite « la vente de Toulouse à la découpe, pour un urbanisme d’opportunisme », « l’absence de politique culturelle globale » ou « la mauvaise analyse des besoins sociaux de la collectivité ». Le prédécesseur de Jean-Luc Moudenc a reproché une nouvelle fois à ce dernier sa proximité avec les idées ou des membres du gouvernement. « Je soutiens la légitime colère de la rue dont vous vous faites la gorge chaude. Dans cette logique libérale à vouloir réduire la puissance publique, vous vous êtes révélé le plus dogmatique de tous ». De quoi piquer au vif le principal intéressé qui, pour sa défense, a rappelé que « les budgets et le nombre des agents territoriaux, des services publics ou des logements sociaux ont progressé comme jamais au cours de ce mandat ».
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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