L’éloignement des loups pour préserver les troupeaux est une des principales préoccupations des éleveurs faisant paître leurs bêtes dans les zones de présence du prédateur.
©Eric Vissouze
Dans les Alpes de Haute-Provence, le programme Pastoraloup, soutient le pastoralisme dans les massifs frontaliers. Il propose aux éleveurs d’installer un dispositif d’effarouchement appelé Foxlights. Initialement conçu pour éloigner les renards, ce boîtier équipé de diodes luminescentes clignote de manière aléatoire sur ses quatre faces, créant ainsi l’illusion de mouvements. Photovoltaïques ou fonctionnant avec une batterie, il se fixe autour des parcs.
Eric Vissouze, coordinateur de Pastoraloup, installe lui-même Foxlights chez les éleveurs. ” Il faut compter un appareil pour 100 brebis. Ne pas les allumer en permanence pour que le prédateur ne s’y habitue pas. Il convient surtout de les disposer à des endroits stratégiques, non obturés pour que la lumière soit visible le plus loin possible “, explique-t-il. Ainsi, les loups, gênés par la lueur émise ne s’approcheraient pas… “ Enfin, en théorie ! Parce que, comme tout système d’effarouchement, il n’est pas infaillible “ précise l’installateur.
En 2015, date de la première mise en service de Foxlights en France, aucune attaque n’a été recensée sur les 20 cheptels concernés. Mais impossible d’affirmer que cela est uniquement dû au dispositif car des loups ont tout de même été aperçus rodant autour de certaines lampes.
Malgré cela, il vaut mieux s’en procurer pour assurer une meilleure sécurité des troupeaux. “ Le loup reste malin et taquin. Par jeu ou par faim, il parvient rapidement à s’adapter et comprend qu’il ne s’agit que d’un leurre. Une fois le tour déjoué, plus rien ne le retient “, constate-t-il. Le dispositif permettrait donc de gagner du temps. C’est alors en le combinant à d’autres systèmes tels que les clôtures, les chiens de garde ou les tirs d’éloignement que Foxlights reste efficace.
Plus d’infos : www.ferus.fr et www.gallagher.eu
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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