ORIENTATION – Une variation qui s’observe depuis et en direction de nombreuses autres villes comme Montauban, Mongiscard ou Saint-Jory par exemple. Le JT a élucidé ce mystère. – Gabriel Haurillon
Sébastien revient de Carcassonne au volant de sa petite citadine. Au péage, il ouvre machinalement sa vitre et introduit sa carte dans le guichet automatique. Soudain, quelque chose l’interpelle. Il lui semble bien avoir payé moins cher à l’aller : « J’ai vérifié mes tickets, et la différence depuis la même entrée-sortie, à Carcassonne Est, est de 60 centimes. J’imagine que c’est une question de distance. »
Un rapide coup d’œil sur un site d’itinéraires permet de constater que les distances parcourues sur l’autoroute à l’aller ou au retour sont strictement similaires : 94 kilomètres.
Sandra a loué un camion de déménagement à Saint-Jory. Les sourcils froncés, elle appuie sur le bouton d’appel d’une borne, au péage Nord de Toulouse. Une voix féminine lui demande l’objet de sa requête : « Je m’aperçois que je paie une somme moins élevée pour revenir de Saint-Jory qu’à l’aller, je ne comprends pas ! » Au bout du fil, l’opératrice est surprise : « Ah oui ce n’est pas normal, je vous conseille de joindre le service réclamation ou d’envoyer un courrier avec vos deux tickets. »
Pourtant, la grille tarifaire de Vinci Autoroutes est transparente : le même trajet ne coûte pas le même prix. Le tarif d’un Toulouse-Saint-Jory change donc entre 80 centimes et 1,10 euro. La société exploitante distingue deux entrées, selon que le voyageur emprunte ensuite le périphérique Ouest ou le périphérique Est de Toulouse. Sébastien réside au Busca, pour des questions de variation de trafic, il est passé par le périphérique Ouest à l’aller et par l’Est au retour. Même situation pour Sandra qui habite au centre-ville. Elle a emprunté l’Est via les Argoulets à l’aller, et le secteur des Pont-Jumeaux, à l’Ouest au retour.
Alors le goudron est-il plus lisse à l’Est ? Oui, en tout cas selon André Fourment, vice-président de l’Automobile Club du Midi : « Le revêtement est excellent, il vient d’être refait. Si l’on voit la différence, c’est que les deux portions ne sont pas gérées par la même entité. L’Est est concédé à Vinci tandis que l’Ouest est régi par la Direction interdépartementale des routes du Sud-Ouest. » La douloureuse n’est pas sensible pour les automobilistes qui se cantonnent au périphérique, ils ne paient rien. En revanche, les véhicules venus par l’autoroute règleront un surcoût s’ils passent par la rocade Est : « C’est le principe de l’utilisateur-payeur. Contrairement à la portion Ouest, celle de l’Est n’est pas financée par les impôts, seuls les usagers participent », explique Cécile Challancin, chargée de communication chez Vinci Autoroutes.
La rédaction
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Commentaires
Roland Peccoud le 10/03/2025 à 18:02
Donc, les infrastructures doivent être gérées par des Pouvoirs publics bien contrôlés.