22 Février 2025
22 Février 2025
L’association Droit au logement (DAL) 31 a mené une action contre la vente du site de La Grave au promoteur Kauffman & Broad. Sur les quais du métro Saint-Cyprien, le nom de la station a été remplacé par « La grave aux riches, par la banque Kaufman & Broad et la mairie de Toulouse ».
En fin de matinée, les membres de l’association Droit au logement 31 (DAL 31), qui défend les droits des personnes sans logement ou mal-logées, ont mené une action pour exprimer leur colère face à la vente du site de La Grave au promoteur immobilier français Kaufman & Broad.
Sur les mur des quais du métro Saint-Cyprien République, environ 50 personnes ont placardé une banderole remplaçant le nom de la station par « La grave aux riches, par la banque Kaufman & Broad et la mairie de Toulouse ». Cette action symbolique a été menée pour sensibiliser les habitants du quartier à la situation des familles et des associations qui seront expulsées du site à partir du 20 avril. En effet, le pavillon Nanta du site de La Grave abrite actuellement l’association DAL 31, le Centre solidaire abbé Pierre et trois familles en situation de précarité.
Réquisitionné en 2017, ce bâtiment accueillait à l’époque 70 personnes, soit environ 25 familles. Aujourd’hui, certaines familles ont pu être relogées, mais trois autres se retrouvent encore sans solutions. « Même si l’expulsion est quasiment actée au 20 avril, nous ne baissons pas les bras et obtiendrons de nouveaux locaux » annonce Nina Condeço, l’une des porte-parole du collectif DAL 31. « Nous étions en négociation avec la mairie de Toulouse depuis deux ans pour obtenir de nouveaux locaux sur le site de La Grave afin de reloger les familles. Depuis les élections municipales, la mairie a retourné sa veste et nous sommes aujourd’hui en procès d’expulsion » regrette-t-elle.
Le DAL 31 demande l’obtention de nouveaux locaux dans le centre-ville de Toulouse. « Nous accueillons un public très précaire, qui a des difficultés à se déplacer. Pour nous, il est important que la mairie arrête de les repousser en première puis deuxième puis troisième couronne de Toulouse » poursuit Nina Condeço.
Alix Drouillat
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