Dans le quartier Saint-Cyprien de Toulouse vient de s’installer la Beer Fabrique, un grand atelier où l’on apprend à brasser de la bière et d’où l’on repart avec 15 litres de ses propres bouteilles. Le Do it yourself du brassage.
À deux pas de la place Olivier, en plein cœur du quartier Saint-Cyprien de Toulouse, il est désormais possible pour tout un chacun de s’essayer à la la biérologie. Ouverte le mois dernier, la Beer Fabrique est un atelier de 80m², où l’on apprend à brasser, où l’on déguste et d’où l’on repart avec sa propre bière. « C’est le fameux concept du Do it yourself, dont les gens raffolent », glisse Alexandre Virag, le maître brasseur des lieux, qui ne désemplissent pas. Ce dernier propose aux apprentis biérologues une expérience de 4 heures, en 7 étapes, durant laquelle ils réaliseront de A à Z leur propre bière, choisie parmi 8 recettes, plus ou moins fortes ou fruitées, de blondes, de brunes ou de blanches.
« Je commence par mettre tout le monde au fourneau », raconte Alexandre Vigar. Dans de grandes marmites, le malt est pesé, concassé, brassé, empâté, rincé et porté à ébullition. Puis l’on ajoute des houblons, de la levure et l’on refroidit la boisson avant de la placer dans un fermenteur. « Elle y reste pendant deux semaines. Les clients rentrent donc chez eux bredouilles ! Ils devront revenir pour la huitième et dernière étape : l’embouteillage ». Et c’est avec 15 litres de leur bière, 30 bouteilles d’un demi-litre, qu’il repartiront de la Beer Fabrique. Le patron fait remarquer qu’« à 160 euros pour deux personnes, cela revient à 10 euros le litre de bière artisanale, ce qui n’est pas exorbitant ! ». Sa formule fait mouche : plus de la moitié de ses clients vient grâce à une carte cadeau.
Durant le processus de fabrication, il est nécessaire de « laisser travailler les enzymes qui transforment l’amidon en sucre ». C’est le moment idéal pour faire une pause, déguster des bières, et en parler, au bar de l’atelier. « Les blondes légères du type lager représentent 90 % du marché mondial. Elles sont produites par des industriels qui n’utilisent que des extraits de malt et de houblons. Les bières recherchées sont plus chères parce qu’elles intègrent des ingrédients plus nobles », explique Alexandre Vigar, dont la cave invite à faire un petit tour du monde du breuvage des rois.
C’est en découvrant l’atelier franchisé de la marque à Lyon qu’il a eu le déclic. Et il ne lui a pas fallu plus de six mois pour réaliser l’étude de marché, boucler le business plan, se former à Paris, dénicher le local à Toulouse et y débuter les travaux. À 38 ans, ce parisien d’origine qui « trouve la vie bien plus douce dans la Ville rose », s’était essayé à de nombreux métiers, dans le tourisme et l’événementiel. « Plus ça allait et plus j’avais envie de côtoyer les clients. Ce que je peux faire aujourd’hui. Travailler dans un environnement pareil, c’est magique ! ». La Beer Fabrique de Toulouse proposera, à partir de l’an prochain, une formation de brasseur professionnel, pour les biérophiles qui veulent ouvrir une micro-brasserie.
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