Le collectif Action Non-violente (ANV) COP21 revendique être à l’origine de la fausse campagne d’affichage, annonçant que la Métropole “déclare l’état d’urgence climatique”. Toulouse Métropole a déposé plainte et JCDecaux devrait le faire demain.
Les activistes de la branche toulousaine du collectif Action Non-violente (ANV) COP21 déclarent être à l’origine de la fausse campagne d’affichage installée dans le centre-ville de Toulouse. En effet, de grandes affiches publicitaires ont fait leur apparition sur plusieurs panneaux publicitaires JCDecaux depuis ce samedi 22 janvier dans la soirée. Elles reprennent les codes de communication de Toulouse Métropole, le logo, les couleurs, et annoncent que “Toulouse déclare l’État d’urgence climatique”. Ce qui a provoqué la surprise des habitants.
#Toulouse Quelle surprise ce matin ! 😲
La réaction de la métropole a été sous estimée. Grosses annonces à venir visiblement. Vous pouvez nous en dire plus @TlseMetropole ? #TlseUrgenceClimatique @canardumidi @ladepeche31 pic.twitter.com/pX9sFwJlwA— Arnaud RIVIERE (@Orna) January 23, 2022
Si plusieurs éléments pouvaient faire croire, au premier abord, que Toulouse Métropole était à l’origine de cette campagne d’affichage, certains indices montraient qu’il n’en est rien. En effet, les mentions “Plan Climat En Retard” au bas de l’image et « Cette campagne de communication est une suggestion d’action formulée par un collectif d’associations toulousaines mobilisées pour l’environnement », sur le bord de l’affiche, permettait au passant de comprendre qu’il s’agissait là d’un détournement.
C’est donc le collectif ANV COP21, qui est à l’origine de cette campagne d’affichage sauvage impliquant, contre son gré, la métropole toulousaine. « Cette action collective fait suite au mauvais bilan à mi-parcours du Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) de Toulouse Métropole présenté aux élus et associations toulousaines ce jeudi 22 janvier. Le Plan Climat définit une liste d’actions dans le but de faire baisser les émissions de gaz à effets de serre (responsables du réchauffement climatique) de 40 % d’ici à 2030 sur le territoire de la métropole. Or, d’après le bilan qui a été présenté, à huit ans de l’échéance, les émissions n’ont diminué que de 3 % et les actions engagées conduisent sur une baisse de 9% en 2030 au mieux. Ce qui est bien loin de l’objectif de – 40 % fixé par la loi de transition énergétique », justifient les militants écologistes.
Alors, pour mettre en avant ses propositions, le collectif a frappé fort. Dans cette campagne d’affichage, les activistes indiquent faussement que Toulouse Métropole s’engage à mettre en place :
Une action qualifiée de « campagne sauvage » par l’industriel spécialisé dans la publicité urbaine JCDecaux qui annonce que « le désaffichage est en cours » à Toulouse. Et que « toutes des affiches seront retirées dès ce soir » (une dizaine a déjà été retirée depuis ce matin, rue de Metz, allées Charles-de-Fitte, Jean-Jaurès, le Grand-Rond). Le groupe affirme également qu’« une plainte sera déposée demain ».
Du côté de Toulouse Métropole, la plainte a déjà été déposée hier. « François Chollet (conseiller municipal) a dénoncé une campagne de communication “fallacieuse” qui profère des propos mensongers quant à la situation climatique de la métropole et quant à la position de la collectivité ». Une étude est en cours pour déterminer les motifs de la plainte, au départ déposée pour “diffamation”, « mais il est possible que l’usurpation d’identité s’ajoute ».
Commentaires
Fred Santi le 22/02/2025 à 23:03
hello