Réserves dangereusement basses et manque de bénévoles, la Banque alimentaire de Toulouse appelle au secours avant sa grande collecte destinée à faire face à l’hiver.
Comme pour de nombreuses associations d’aide aux plus démunis, la longueur de la crise sanitaire et économique commence à devenir extrêmement difficile à gérer à la Banque alimentaire de Toulouse. Depuis le début de la pandémie de coronavirus, celle-ci a pu compter sur la mobilisation de ses donateurs habituels (entreprises agro-alimentaires, grandes et moyennes surfaces, la Région Occitanie, les Départements, la Mairie de Toulouse…) pour faire face à une hausse de 60 % de ses bénéficiaires.
Mais avec l’aggravation de la situation et le nouveau confinement, l’augmentation des besoins perdure et le fait est qu’aujourd’hui, les réserves de produits secs de la Banque Alimentaire ont été trop largement entamées et sont actuellement presque totalement épuisées. De quoi alerter les responsables de l’association à l’approche de l’hiver, qui est déjà, en temps normal, une période durant laquelle les besoins augmentent fortement.
L’urgence est donc de reconstituer les réserves pour la Banque alimentaire qui mise sur sa grande campagne de collecte des 27, 28 et 29 novembre pour récolter 250 tonnes de denrées en trois jours. Mais là encore, l’association est confrontée à un problème : le manque de bénévoles.
Pour pouvoir être présente dans 135 grandes et moyennes surfaces de Toulouse et de sa périphérie, mais aussi de l’Ariège et du Tarn-et-Garonne, elle a besoin de 2 000 bénévoles et lance donc un appel à l’aide. « Des équipes nombreuses sont nécessaires. Ce sera l’occasion, en famille, entre amis ou entre collègues, de participer à une bonne action indispensable et locale », invite ainsi la Banque alimentaire.
Aujourd’hui, la Banque alimentaire de Toulouse, qui couvre également le secteur de l’Ariège et du Tarn-et-Garonne, prépare pour ses 100 associations partenaires près de 100 tonnes de denrées et de produits d’hygiène par semaine. Soit l’équivalent de près de 80 000 repas par semaine. Les denrées collectées au mois de novembre viendront compléter et diversifier les dons réguliers effectués par de nombreuses enseignes de la région. Ces derniers constituent en effet une part importante des 2 700 tonnes de nourritures et produits d’hygiène distribués chaque année.
A Toulouse et dans la région, ces denrées bénéficient à près de 20 000 personnes fragiles. « Contrairement aux idées reçues, ceux-ci sont en majorité des enfants et des jeunes : 23 % ont moins de 14 ans et 29% ont entre 15 et 25 ans », indique l’association qui ne cache pas son inquiétude à l’évocation de ces chiffres.
Quant aux 41% de personnes âgées de 26 à 64 ans, il s’agit en grande partie de membres de familles monoparentales. Mais, depuis le début de la crise sanitaire, de nouvelles formes de précarités sont apparues avec l’arrivée notamment de nombreux intérimaires n’ayant pas retrouvé de missions ou des indépendants sans activité.
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