Pour résoudre les problèmes techniques, organiser les services à domicile, partager les informations et renforcer les liens humains dans les logements sociaux de Toulouse, le groupe Archipel Citoyen va proposer au Conseil municipal le lancement d’une conciergerie communale.
Voilà une proposition à laquelle tient beaucoup Archipel Citoyen, qui l’avait incluse dans son programme lors des dernières élections municipales. Celle de la création d’une conciergerie communale à Toulouse, « pour que les habitants aient une personne ressource dans leur immeuble, leur lotissement ou leur quartier », résume François Piquemal, membre du groupe d’opposition qui en exprimera le vœu au Conseil municipal de ce vendredi 29 janvier. Selon lui, cela permettrait de « remettre l’humain au cœur de la ville, alors que les relations sociales sont durement affectées par la situation sanitaire » et, au passage de créer des emplois. L’ancien responsable du DAL31 cite de nombreux cas récents qui soulignent la nécessité d’un tel dispositif : des pannes de chauffage à la Faourette et d’ascenseur à Bagatelle, ou des locataires de la cité Papus mis devant le fait accompli de travaux « aux bords de leur fenêtre ». « Il faut détecter les problèmes à leur source afin de les régler en amont pour qu’il ne prennent pas des proportions et souvent des coûts démesurés pour la collectivité ».
Il existe déjà des conciergeries dans bon nombre de bâtiments sociaux de la Ville rose. « Il s’agirait de systématiser leur présence, de les rendre plus performantes et de les relier entre elles », expose François Piquemal. Celui-ci reconnaît que les contours du projet doivent être précisés et demande à cette fin la constitution d’un groupe de travail au sein du Conseil municipal. Il aurait du mal à comprendre que l’idée n’y fasse pas l’unanimité. « Les municipalités qui l’ont mise en place, comme La Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône ou Palaiseau dans l’Essonne, appartiennent à des familles politiques opposées. Il doit y avoir un consensus à propos des besoins de liens humains. » Mais François Piquemal rappelle aussi que « chaque proposition concrète du groupe Archipel Citoyen a jusqu’ici été rejetée ou vidée de sa substance par la majorité municipale ». Et dit constater « une fracture entre la volonté de Jean-Luc Moudenc de faire entrer Toulouse dans le tout numérique et la réalité de certains habitant à la recherche de solutions plus simples ». Deux conceptions de la ville qui, selon l’élu, peuvent être développées de concert : « La Bon sens city et la Smart city sont complémentaires ».
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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