Le préfet des Hautes-Pyrénées a déclenché la phase 3 du protocole “ours à problème” contre Goiat, auteur avéré de trois attaques en avril. On vous explique en quoi cela consiste.
L’étau se resserre sur l’Ours Goiat. En effet, selon la préfecture des Hautes-Pyrénées, des analyses génétiques ont confirmé la culpabilité du plantigrade dans les différentes attaques de troupeaux qui sont survenues durant le moins d’avril dans la vallée du Louron. Trois brebis et un agneau ont en effet été tués au cours de trois attaques durant la semaine du 20 au 27 avril.
Suite de ces prédations, la phase 2 du protocole “ours à problème” avait été déclenchée le 28 avril dernier, autorisant les agents de l’office français de la biodiversité (OFB) à procéder à des tirs de conditionnement aversif sur un individu d’ours brun. Mais il semblerait que depuis le 6 mai, l’ours à problème se soit réfugié de l’autre côté des Pyrénées, en Espagne. Aucune trace de sa présence n’a en effet été relevée depuis cette date dans la vallée du Louron, ni dans les voisines d’Aure et de Barrousse.
C’est la raison pour laquelle le préfet a décidé de déclencher la phase 3 (sur quatre) du protocole en vigueur. Une étape supérieure de franchie qui autorise désormais la capture de Goiat afin de l’équiper d’un collier GPS. Cette capture permettrait de remplir plusieurs objectifs selon la préfecture : faciliter le suivi de l’animal et objectiver son comportement à l’égard des activités humaines, mais aussi faciliter sa détection pour les opérations de conditionnement aversifs ultérieures ainsi qu’en cas de déclenchement de l’étape suivante du protocole.
Ainsi, si le comportement de Goiat persistait à se montrer dangereux et devenait incontrôlable, la phase 4 du protocole prévoit “l’élimination par capture ou destruction directe” de l’ours ainsi que son remplacement par un autre individu.
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