En montant l’entreprise La Boucle Verte, le jeune toulousain a décidé d’installer des collecteurs de canettes dans les fast-food toulousains. Il veut ainsi encourager les restaurateurs et leurs clients à prendre le réflexe du recyclage.
© Franck Alix
C’est un objet discret mais qui pourrait permettre d’économiser beaucoup d’énergie. Charles Dauzet a eu l’idée de transformer des bidons industriels en collecteurs de canettes de soda. Après les avoir coupés en deux, peints et relookés, il les installe dans les enseignes de restauration rapide du centre-ville de Toulouse. Les clients y jettent leurs canettes usagées. Puis, le jeune homme se charge de les revendre à un ferrailleur afin qu’elles soient recyclées.
À l’origine, un constat simple. « Aujourd’hui, les petits restaurants n’ont aucune obligation de recycler leurs déchets, les clients vident le reste de leurs plateaux au tout-venant. Or, les canettes prennent beaucoup de place. Cela contraint les restaurateurs à changer fréquemment leurs poubelles », explique-t-il. Depuis le mois de septembre, son service gratuit a convaincu une dizaine de fast-food du centre-ville. Il finance également son activité de recyclage en commercialisant des espaces de publicité sur ses containers.
Une façon pour l’entrepreneur d’agir pour l’environnement. « Il suffit de 60 jours pour qu’une canette usagée ait une seconde vie. Recyclable à l’infini, l’aluminium peut servir à fabriquer des cadres de vélo ou des pièces auto », énumère-t-il. Charles Dauzet récolte en moyenne 50 kilos de canettes toutes les deux semaines. « Cela permet d’économiser l’équivalent de 350 kilos de CO² », explique le jeune homme, soit un aller-retour Toulouse-Casablanca en avion.
«J’ai toujours été écolo», affirme-t-il. «Je suis originaire du Cantal où l’environnement est plutôt préservé. Mais en tant qu’amateur de pêche, je vois aussi sa dégradation. Ça m’a donné envie d’agir ». Son Master 2 d’entrepreneuriat à Toulouse Business School en poche, le jeune homme a décidé de se lancer.
Charles Dauzet a été suivi par le parcours Accompagnement pour le développement et la réussite en ESS (Adress), et son initiative a également reçu le prix AGIL’T Climat de Toulouse Métropole. De quoi financer le véhicule nécessaire à ses collectes et fabriquer de nouveaux collecteurs. Le jeune entrepreneur espère en installer une cinquantaine et se donne quatre mois pour évaluer la viabilité de son projet.
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