382 chats ont disparu dans le nord de Toulouse depuis mars 2020. Un chiffre recensé par l’association « Les 4 Pattounes », qui demande aujourd’hui que « lumière soit faite » sur ces disparitions.
« Une seule chose est sûre, nous sommes déterminés à aider les victimes ». Dimanche 25 avril, Céline Gardel, présidente de l’association « Les 4 Pattounes », envoie un message d’alerte. Selon les informations rapportées par Farida Bellafdif et Audrey Mallet, 382 chats recensés sur le nord de Toulouse seraient à ce jour portés disparus. Ces animaux de compagnie sont introuvables depuis un an. « Nous demandons que lumière soit faite sur ces disparitions » explique Céline Gardel, qui les juge « inquiétantes, brusques et inattendues ».
« Nous demandons qu’une procédure puisse être diligentée pour identifier les potentiels auteurs et ainsi enrayer le phénomène » poursuit la présidente de l’association. Des propos qui ont été actés par une lettre envoyée à « l’ensemble des acteurs concernés ». Soit 25 mairies des villes et villages concernés par ces disparitions, mais aussi à quatre brigades de gendarmerie ainsi qu’au commissariat de police du nord de Toulouse.
Dans les lignes de son courrier, Céline Gardel, qui est également capitaine de police, rappelle qu’à travers le monde « le trafic d’animaux arrive en troisième place après le trafic de drogue et celui des armes ». « Des milliers d’animaux de compagnie sont volés chaque année en France, bien que la loi punisse très sévèrement ce délit », écrivait Céline Gardel. « Le coupable d’un vol d’animal de compagnie est passible d’une peine de prison de trois ans et d’une amende de 45 000 euros selon l’article 331-1 du Code Pénal ».
Selon l’association, les courriels et témoignages « de propriétaires malheureux dont le chat a disparu, loin de leurs habitudes », se multiplient. « Certains relatent des tentatives de vols échouées », souffle encore Céline Gardel. C’est le cas de Farida Bellafdif, qui dénonçait le 16 avril dernier ces disparitions à l’association des « 4 Pattounes ». « Chanel a disparu le 13 Avril au matin entre 6h00 et 8h00, dans le jardin sans laisser de traces comme la plus part des chats dans le secteur », raconte la propriétaire. « Je me suis mise à sa recherche immédiatement, j’ai posté des annonces sur les différents sites, affiché partout sa photo, et très vite je me suis aperçue qu’il y avait un nombre anormal de disparitions dans la région. J’ai découvert que très tard le soir entre 22h00 et 23h00 que des camionnettes circulaient en continu alors que nous étions en plein confinement. » A ce jour, l’association a pu regrouper « l’identité et les coordonnées des 382 victimes, 23 mains courantes et trois plaintes transmises par le comité ».
Salomé Dubart
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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