La chocolaterie de l’entreprise coopérative Ethiquable implantée à Fleurance dans le Gers sera inaugurée ce jeudi 26 août. Ce nouvel équipement, conçu afin de relocaliser 100 % de la production de chocolat de la marque en France, produira 25 millions de tablettes chaque année.
Une fontaine de chocolat de 5 000 mètres carrés : Willy Wonka n’aurait pas rêvé mieux. Voilà à quoi ressemble la chocolaterie de l’entreprise coopérative Ethiquable dont la production vient d’être relocalisée à Fleurance, dans le Gers. Après deux ans de travaux, la première chocolaterie 100% bio et équitable en Europe a commencé à livrer ses première tablettes au mois de juin dernier. A terme, cette usine qui aura coûté 20 millions d’euros, devrait produire 180 tablettes par minutes, soit près de 25 millions par an.
« Nous avons réussi à relocaliser en France la dernière partie de la fabrication de notre chocolat », se réjouit Rémi Roux, cofondateur d’Ethiquable. L’entreprise achète son cacao directement auprès de 14 coopératives implantées dans 10 pays : Nicaragua, Madagascar, Haïti, Pérou, Côte d’Ivoire, Guatemala… Ce qui représente un total de plus de 6 800 producteurs.
« Nous mettons en avant leurs spécificités, leurs terroirs… L’objectif est d’être complètement transparent sur le produit », souligne le cofondateur. La première étape de fabrication se fait au nord du Pérou, grâce à la collaboration avec la coopérative “Norandino” qui s’occupe de la torréfaction et du broyage des fèves, avant de les importer dans le Gers.
C’est ensuite dans l’usine de Fleurance, dans le Gers, que la masse de cacao est ensuite transformée en tablette de chocolat. Celle-ci emploie aujourd’hui une quinzaine de personnes mais compte bien doubler ce nombre dans les deux ans à venir.
« Environ 10 000 magasins vendent nos produits en France », souligne Rémi Roux. La marque représenterait aujourd’hui 25 % de la production de chocolat bio sur le territoire. Dans un soucis d’engagement, la Scop Ethicable s’engage a verser une meilleure rémunération à ses producteurs. Notamment en payant leur cacao, 60 % au dessus du cours du marché.
Par ailleurs, l’usine a été pensée pour avoir l’empreinte carbone la plus basse possible. « L’ensemble du bâtiment a une ossature en bois, dans les bureaux, les murs sont en terre crue », précise Rémi Roux. Les flux thermiques sont optimisés par une centrale de traitement de l’air, les pièces sont rafraîchies l’été par un système d’aération naturel et l’orientation du bâtiment permet de bénéficier d’un maximum de lumière naturelle.
« L’ouverture au grand public ne se fera qu’en janvier », développe le cofondateur. Un parcours de visite pédagogique permettra aux plus curieux de découvrir les différentes étapes de fabrication des tablettes, du champ du carré de chocolat, et d’assister à une dégustation. Elle durera environ une heure, « dans un cadre convivial, humain et transparent », promet l’entreprise. Une boutique permettra également d’acheter du chocolat sur place.
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