Alors que les voyants sont au rouge, les hôpitaux font tout pour éviter une saturation des lits de réanimation. Pour l’instant, les soignants du CHU de Toulouse parviennent à tenir un flux constant, mais ils redoutent la fin du mois.
« Nous sommes en tensions sur l’hospitalisation avec des semaines qui viennent préoccupantes » affirme Marc Penaud le directeur du CHU de Toulouse. Depuis maintenant 15 jours il y a une augmentation significative du nombre de patients atteint du coronavirus dans les hôpitaux de la Ville rose. Aujourd’hui, on en compte 117 au total. Ce chiffre comprend 20 cas en réanimation, 18 en soin intensif et 80 patients dans d’autres unités. Rien que ce vendredi matin, 3 patients supplémentaires sont entrés en services de réanimation.
Pour l’instant, cette 2ème vague est mieux gérée que la première. Les équipes assurent un flux constant entre le nombre d’entrée, et le nombre de sorties. Car si 78 personnes sont décédées en raison du coronavirus à Toulouse, 922 sont sortis de l’hôpital.
Désormais, c’est la fin du mois d’octobre qui est redoutée. Hier encore, le nombre de contaminations à battu à record à l’échelle nationale. Plus de 30 000. Avec ces chiffres, « les mesures concernant le couvre-feu ne nous paraissent pas disproportionnées » estiment les médecins du CHU de Toulouse.
Qui est touché ?
Difficile cependant d’établir un profil type. À Toulouse, tout le monde peut-être touché par la maladie. Même si le virus semble circuler plus vite chez les jeunes, ce sont essentiellement des personnes de plus de 50 qui occupent les lits de réanimation. Effectivement, il n’y a aucun cas de coronavirus dans le service de pédiatrie.
Les soignants en première ligne
En plus du surmenage, les professionnels de la santé sont exposés au risque de contamination. On comptait 12 clusters au sein des hôpitaux de Toulouse il y a 15 jours. Ce chiffre s’élève désormais à 19 dans différentes unités. Pour éviter une propagation, si un soignant est positif, il a une éviction de 7 jours dès les premiers symptômes.
Du changement dans les hôpitaux
De nouveaux moyens arrivent dans les établissements de santé. Notamment concernant les tests. Même si depuis environ deux semaines, il est bien plus facile d’obtenir un résultat en 24 heures, de nouvelles méthodes vont être employées. Un nouveau moyen de dépistage est arrivé et il devrait être distribué dès la semaine prochaine. Avec ce test naso pharyngé le résultat tombe en 30 minutes. Un gain de temps énorme.
En plus de cela, l’effectif soignant est renforcé. De janvier à septembre 2020, 1 500 professionnels de la santé ont été recruté… Un chiffre qui n’a finalement pas tant évolué quand on compare à l’année précédente. Sur la même période, 1 342 personnes étaient venues gonfler les rangs.
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