Le 27 novembre dernier lors du conseil municipal de Fonsorbes, les trois groupes d’opposition ont quitté la séance à l’issue d’un débat houleux sur fond d’accusation de diffamation. Ils dénoncent des entraves à la bonne marche de la démocratie.
Que s’est-il donc passé lors du dernier conseil municipal de Fonsorbes pour que les trois groupes d’opposition décident unanimement de quitter la séance ? Selon Jean-Claude Pilet, président de “Fonsorbes l’humain d’abord”, c’est l’attitude injurieuse de la majorité qui a provoqué ce départ : « Depuis le début du mandat, les seules réponses que nous obtenons à nos questions sont des invectives et des quolibets. Il y a toujours quelques élus pour couper la parole de façon très méprisante. Mais là, les propos ont dépassé la limite. À tel point que pour une fois, l’ensemble de l’opposition a réagi ».
Ce 27 novembre, les débats ont pris une tournure belliqueuse lors de la quatrième délibération à l’ordre du jour : la demande de protection fonctionnelle faite par la maire Françoise Siméon. Suite à la parution d’un article estimé diffamatoire à son égard dans le bulletin du groupe ‘’Fonsorbes l’humain d’abord’’, l’édile avait en effet décidé de porter plainte et de faire appel à ce dispositif permettant aux élus de faire prendre en charge les frais juridiques par la commune. Le sujet de la discorde : le lien fait dans l’article entre le nettoyage par des agents municipaux des abords de l’hôtel de ville et le mariage d’un membre de sa famille que Mme le maire devait célébrer le lendemain. Des faits qui remontent à l’été dernier.
« La place est nettoyée régulièrement, il ne s’agissait en aucun cas d’avantages personnels », confirme Françoise Siméon. Au moment de débattre de la protection fonctionnelle, cette dernière s’était absentée de la séance mais selon elle, il n’y a eu aucune insulte ni agressivité, tout du moins des « échanges vifs, dont certains hors propos » : « Le procès-verbal qui retranscrit l’intégralité des échanges tenus sera consultable sur le site de la commune. La décision de l’opposition de quitter le conseil relève d’une posture sans doute inhérente à la période préélectorale », poursuit-elle.
Jean-Claude Pilet, en tout cas, n’en démord pas : « Ironies, coupures de micros, réflexions incessantes… Il n’y a aucune discussion possible et si les deux autres groupes ont eux aussi estimé que la situation était devenue insupportable, c’est bien qu’il y a un problème de fonctionnement démocratique », lance celui qui conduira une liste en mars 2020.
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