Inquiet de l’avenir de sa structure, Ahmed Chouki, président du club de futsal de l’UJS au Mirail, se plaint d’un soutien insuffisant de la part de la mairie de Toulouse et dénonce une répartition opaque et non équitable des subventions aux associations sportives.
Ahmed Chouki,président de l’UJS Toulouse, critique l’attribution des subventions aux associations sportives © DRDans un communiqué puis dans une vidéo postée sur Facebook, Ahmed Chouki, le président du club de futsal de l’Union des jeunes sportifs (UJS) Toulouse et candidat aux municipales sur une liste du NPA en 2014, dénonce une répartition opaque et non équitable des subventions aux associations sportives. Pour étayer son propos, Ahmed Chouki relève tout d’abord une baisse de 35 % des subventions perçues par son club entre 2014 et 2020, chutant de 30 000 à 20 000 euros, alors que celui-ci est en pleine croissance. Avec, notamment la montée de l’équipe première au plus haut niveau de la discipline et une augmentation de 255 % des licenciés, passés de 60 à près de 200 en cinq ans.
Autant de critères, avec le fait de disposer d’une école de jeunes labellisée ou d’organiser des événements, qui auraient dû, selon lui, donner lieu à une majoration de l’aide municipale. « Après la présentation d’une charte pour une distribution plus équitable des subventions par Madame Arribagé au parlement du sport, le 29 janvier 2015, les trois quarts des clubs amateurs toulousains ont vu leur budget augmenter quand le notre diminuait. Cela fait maintenant six ans que nous essayons de faire appliquer cet engagement sans succès. Quand j’ai demandé des explications, on m’a dit que les calculs réalisés par les services étaient confidentiels. Ce n’est pas vrai, ces données sont publiques et nous ferons une demande pour les obtenir auprès de la Commission d’accès aux documents publics (Cada) si besoin », s’indigne le dirigeant de l’UJS, qui conserve provisoirement sa fonction malgré l’annonce de sa démission en début d’année.
Celui-ci soupçonne la mairie de faire de la discrimination à l’encontre d’un club issu d’un quartier sensible. « Le seul truc qui cloche, c’est le territoire sur lequel on évolue : le Mirail », ajoute-t-il. Inquiet de l’avenir de son club, celui-ci précise que, sans un soutien avoisinant les 100 000 euros, son équipe ne pourrait pas se maintenir au plus haut niveau. Les frais administratifs et de déplacement étant trop lourd à supporter pour sa structure.
« Effectivement, les subventions de l’UJS ont baissé mais comme c’est le cas de nombreuses associations sportives. Cela est dû à une contrainte budgétaire globale et à une baisse des dotations de l’État. Mais cette diminution a été contrebalancée par de nombreuses aides indirectes de la part de la collectivité », répond Julie Pharamond, conseillère municipale en charge de la relation avec les clubs sportifs amateurs, qui dément toute discrimination. « L’UJS a été accompagnée sur le développement comme peu de clubs l’ont été », ajoute-t-elle.
Celle-ci assure ainsi que le la structure de futsal s’est vu mettre à disposition le Petit palais des sports pour organiser son tournoi annuel, une salle de réunion, ainsi que différents terrains de foot municipaux. Un soutien évalué à près de 50 000 euros simplement pour les 2 836 heures de prêts de terrains, sur l’ensemble de la saison dernière.
Enfin, Julie Pharamond promet de réunir l’ensemble des associations sportives afin de remettre tout ces critères d’attribution à plat. Une décision qui surprend Ahmed Chouki et lui fait craindre un effet d’annonce. « Pourquoi refaire une charte alors que la première n’a même pas été appliqué ? », s’interroge ce dernier. « Nous devons améliorer la copie. Dans la précédente version, les critères n’avaient pas été discutés par tous les acteurs. Ils ont donc été mal compris et perçus par certains clubs. Monsieur Chouki sera évidemment invité avec les autres représentants pour remettre out cela à plat », concède l’élue avant de promettre que ces nouvelles orientations se « traduiront dans les actes ».
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