La ministre des armées Florence Parly annonce que 220 personnes seront affectées dès septembre au commandement militaire de l’espace, à Toulouse.
florence Parly, ministre des arméesLors du défilé du 14 juillet, le président de la république avait surpris les français en annonçant un futur commandant militaire spatial. Comme une évidence, les quartiers de cette nouvelle institution militaire qui verra le jour en septembre 2019 seront installés à Toulouse, capitale européennes de l’industrie aérospatiale.
Ce jeudi, en déplacement à Lyon, la ministre des armées Florence Parly a détaillé son rôle et son fonctionnement. Dans son allocution, la ministre a notamment annoncé que ce commandement de l’espace serait immédiatement doté d’une équipe de 220 personnes, et qu’il monterait progressivement en puissance sur la durée de la loi de programmation militaire. Elle a également évoqué le projet de création d’une véritable “académie de l’espace”.
La création de ce grand commandement placé sous l’autorité de l’armée de l’air permettra, selon la ministre, d’appréhender les questions spatiales militaires à l’aune des ruptures stratégiques, de se doter d’une doctrine des opérations dans l’espace et de mettre en œuvre nos moyens spatiaux. “Car nos adversaires et nos alliés militarisent l’espace”, a-t-elle souligné.
Elle a ensuite justifié l’intérêt d’une stratégie spatiale de défense par le besoin de rester indépendant, notamment dans l’usage des satellites. “Car des pays espionnent nos satellite, que toutes nos opérations militaires mobilisent des satellites et que nous utilisons l’espace au quotidien : un smartphone fait appel à plus de 10 satellites”, détaille le ministère des armées sur twitter qui considère que la “menace est bien réelle” et que c’est “notre liberté d’appréciation, d’accès et d’action dans l’espace qui est en en jeu”.
La ministre a également demandé un refonte de la loi afin que les opérations militaires puissent s’effectuer dans un cadre indépendant du cadre l’égal propres aux opérations spatiales privées. Elle souhaite ainsi accorder “une marge de manœuvre suffisante à l’armée” pour “libérer les armées et protéger nos capacités” et ainsi “préserver intérêts de la nation”. L’exécutif a donc annoncé que le ministère des armées assurerait désormais la fonction d’opérateur du spatial et prendrait ainsi la main sur les satellites actuellement par le Cnes.
La rédaction
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