Les conséquences de la crise sanitaire du coronavirus se font sentir depuis plusieurs semaines. Face à l’urgence sociale et économique, le Conseil départemental de Haute-Garonne rappelle quelles ont été, et quelles seront ses actions pour soutenir l’emploi local. Georges Méric veut préserver l’emploi local ©Séverine Sarrat-JT
Dans l’attente d’une possible seconde vague de Covid-19. Dans l’incertitude de l’arrivée d’un vaccin. Et devant le placement de la Haute-Garonne en zone rouge de circulation du coronavirus depuis le 27 août dernier. Le président du Conseil départemental, Georges Méric, place cette rentrée sous le signe de la solidarité, son principal champ de compétences. « Depuis le déconfinement, nous avons répondu à l’urgence, en votant notamment un plan social de 35 millions d’euros en avril 2020, en faveur des populations défavorisées, des associations, du monde culturel, de celui du tourisme, de l’agriculture ou encore des artisans et commerçants », énumère-t-il.
Aujourd’hui, c’est sur la sauvegarde de l’emploi que le Conseil départemental souhaite mettre l’accent. Même s’il ne s’agit pas d’une compétence de la collectivité, c’est par des leviers indirects que Georges Méric entend soutenir salariés et entreprises de Haute-Garonne. En premier lieu, il indique que les investissements du Département ne ralentiront pas. « Notre budget est sain malgré les sommes exceptionnelles mobilisées dans l’urgence et la baisse de nos ressources. Cela nous permet aujourd’hui de garantir les aides immédiates aux plus en difficulté et le maintien de nos investissements pour préserver les emplois », arguent Georges Méric.
À commencer par la réhabilitation et la construction de 22 collèges en Haute-Garonne. « Cela participe au soutien de tout le secteur des travaux publics », lance le président du Département. À cela, s’ajoutent la création annuelle de 4 000 logements sociaux et la rénovation de 300 habitats, inclus dans un plan de relance du bâtiment.
« Nous avons également soutenu le tourisme », précise-t-il, deuxième activité économique du département, pourvoyeur de près de 20 000 emplois (chiffres 2018 du Conseil départemental de Haute-Garonne). 3 millions d’euros ont été mobilisés en urgence par la collectivité pour aider le secteur. Sans compter l’exonération de taxes de séjour et la mise en place d’un fonds d’aides directes pour les professionnels du secteur. Le Comité départemental du tourisme a, de son côté, tout mis en œuvre pour promouvoir le territoire auprès des estivants. Des actions qui semblent avoir porté leurs fruits puisque, pour exemple, le Village Gaulois enregistre une augmentation de sa fréquentation de 35 % cet été. « Nous avons tenté de sauver ce qui pouvait l’être », précise Georges Méric.
Du côté des associations, qui subissent encore le manque de recettes, 3 millions d’euros ont également été débloqués depuis le mois de mars pour soutenir près de 1 000 structures qui en ont fait la demande. « Cette aide exceptionnelle sera pérennisée l’année prochaine », annonce le président du Département. Celui-ci acte dans un même temps la création d’un nouveau service de conseils exclusivement dédié aux associations. Elles y trouveront un accompagnement en ingénierie bien sûr, mais aussi juridique, financier, de gestion, etc.
Pour terminer, la collectivité reconduit les aides directes aux agriculteurs. 2,5 millions d’euros comme chaque année, auxquels vient s’ajouter un soutien supplémentaire de 90 000 euros pour la mise en place d’une application d’annuaire des producteurs locaux. Les Haut-Garonnais pourront ainsi retrouver toutes les adresses pour acheter des produits du territoire au plus près d’eux. « Elle sera opérationnelle en décembre prochain », promet le président.
Des actions concrètes pour préserver les emplois menacés. « Car, dans les semaines qui viennent, ils vont fondre à vue d’œil », prédit Georges Méric qui affirme que « le Conseil départemental est prêt pour affronter ce choc social ». D’ailleurs, il a été voté un fonds de solidarité en direction des différentes fédérations syndicales pour leur permettre de défendre au mieux les intérêts des salariés en cette période de crise économique. « Nous assurons ainsi aux organisations les moyens de mener le dialogue social de manière juste et équitable », explique le président du Département, pour qui « la priorité reste l’humain et non les dividendes ».
« Une valeur qui ne peut être portée que par la gauche », lance-t-il. Gauche, dont il appelle le rassemblement, sans exception, « pour plus de solidarité, plus de résilience, plus de bien-être et plus de citoyenneté ». Car même s’il confesse ne pas penser aux élections départementales qui se profilent en 2021, le message politique est passé.
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