Condamnée vendredi 6 décembre à un an d’interdiction de manifester, Odile Maurin n’en restera pas là. Décidée à faire appel, la militante a aussi trouvé le moyen de faire entendre sa voix lors de l’acte 56 des Gilets jaunes dès le lendemain.
Une foule des grands jours s’était réunie devant le palais de justice vendredi 6 décembre pour soutenir Odile Maurin. La militante, devenue l’emblème des Gilets jaunes à Toulouse, comparaissait pour plusieurs chefs d’accusation suite à une altercation lors de l’acte XX, le 30 mars dernier. Des « poursuites ridicules, destinées à intimider Mme Maurin et à faire taire le mouvement social », selon maître Nakache, son avocat.
Parmi les faits reprochés à Odile Maurin, la plupart n’ont en effet pas résisté au verdict. Le tribunal ayant prononcé la relaxe pour les injures publiques et pour le blocage d’un véhicule de secours, en réalité un camion lanceur d’eau utilisé pour disperser les manifestants.
En revanche, même si la qualification d’arme à destination a été abandonnée, Odile Maurin a bel et bien été condamnée à deux mois de prison avec sursis et un an d’interdiction de manifester pour violence volontaire. Accusée d’avoir renversé un policier avec son fauteuil roulant, elle maintient qu’on lui en a fait perdre le contrôle en manipulant son joystick.
« Le juge n’a pas voulu regarder la vidéo qui prouve ma version des faits. On veut m’empêcher de protester, mais on ne me fera pas taire », a-t-elle déclaré, déterminée à faire appel de cette « décision politique ». Dès le lendemain, elle a trouvé le moyen d’être présente à la manifestation des Gilets jaunes en s’adressant à la foule à distance à travers une sono.
Commentaires
Odile MAURIN le 22/02/2025 à 14:51
A noter que je suis accusée de violences, que les policiers qui ont porté plainte n'ont aucune ITT ni traces mais que moi j'ai subi 5 fractures du pied, une entorse une trentaine d'hématomes sur le corps le tout constaté par la médecine légale .... cherchez l'erreur