Pour lutter contre la fracture sociale et territoriale, Georges Méric, président du Conseil départemental de Haute-Garonne, rappelle, lors de ses vœux, les actions de sa collectivité en faveur de l’inclusion, de la qualité de vie, de la démocratie et de l’émancipation citoyenne.
© Séverine SarratIl y a un an, la possible fusion de Toulouse métropole et du Conseil départemental de Haute-Garonne animait les débats politiques. Finalement, « la réalité s’est imposée et les missions quotidiennes du Département comme la nécessaire proximité assurée par nos agents ont été reconnues », se félicite Georges Méric. C’est ainsi qu’il entame la présentation de ses vœux aux Haut-Garonnais, positionnant sa politique « face à la théorie de la mondialisation heureuse du gouvernement ».
Le président du Conseil départemental résume son projet par la prise en compte de l’humain dans toutes les réflexions, et un investissement soutenu pour y parvenir. « Nous menons, depuis 2015 une gestion rigoureuse mais ambitieuse qui nous permet d’annoncer un budget primitif 2020 en hausse de 15 % par rapport à celui de 2019 », témoigne Sébastien Vincini, rapporteur général du budget, qui poursuit : « Nous n’avons pas augmenté les impôts et sommes tout de même arrivés à faire face aux dépenses sociales qui sont le socle de notre politique, tout en dégageant une marge de manœuvre pour investir. » Des engagements financiers qui se répartissent selon quatre grands axes de réflexion.
En premier lieu, celui de l’inclusion et de la solidarité. L’action sociale en étant le levier principal. 50 % du budget départemental y est consacré, notamment pour financer la création de sept nouvelles Maisons des solidarités (MDS) dont une à Tournefeuille. Au total, ce sont 30 établissements de ce type qui seront accessibles à tous les Haut-Garonnais gratuitement d’ici quelques mois. « Mais la solidarité est également territoriale », relance Georges Méric pour évoquer le soutien de la collectivité aux intercommunalités.
« Nous donnons plus à ceux qui ont moins », assène-t-il, « c’est cela la justice territoriale », faisant référence au 245 millions d’euros qui y ont été dédiés. Sans oublier le sujet de l’égalité femmes-hommes pour lequel le Département a voté un plan d’actions en juin 2019, visant à intégrer ce principe de manière durable, efficace et transversale dans l’ensemble des politiques publiques. 55 mesures concrètes ont déjà été déployées.
« Les investissements du Conseil départemental sont aussi consacrés à l’émancipation de tous », continue le président du Département. Pour y parvenir, l’éducation constitue un redoutable outil. Ainsi, la collectivité a débloqué 320 millions d’euros pour la création de 18 nouveaux collèges et la réhabilitation de quatre autres établissements, d’ici 2024. En parallèle, le sport et la culture ne sont pas laissés pour compte, Georges Méric estimant que cette dernière « ne saurait être une variable d’ajustement mais un fait majeur dans l’histoire de l’humanité ».
En ce qui concerne la transition écologique et énergétique, le Département y a consacré 150 millions d’euros entre 2016 et 2020, notamment pour assurer la rénovation de 1 000 logements identifiés comme étant « de véritables passoires thermiques ». Un plan qui sera complété par un effort dans le domaine de la mobilité : « Nous développons le covoiturage avec plus de 800 places aménagées ces derniers mois, et la mise en œuvre du Réseau express vélo », détaille Georges Méric.
Des projets discutés et travaillés lors de réunions citoyennes coordonnées par la collectivité tout au long de l’année. « Ce n’est pas que de la communication mais bien une volonté d’un dialogue avec tous, d’une démocratie participative », précise le président du Département. À ce jour, 350 ont déjà été organisées. « Des mesures qui étaient des engagements de campagne en 2015 et que nous avons tenues », termine Sébastien Vincini.
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