Alors que le durcissement des mesures sanitaires fait à nouveau planer une lourde menace sur l’économie locale, le Conseil métropolitain de Toulouse de ce jeudi 15 octobre se penche sur les conditions de la relance économique et le devenir du rapport fourni par la Mission Toulouse territoire d’avenir, parrainé par Jean Tirole.
C’était l’actualité du jour et Jean-Luc Moudenc, le président de la métropole, n’a pu éviter de l’évoquer dans ses propos liminaires, au Conseil métropolitain de ce jeudi 15 octobre : le durcissement des mesures sanitaires et leur effet sur une économie déjà fragilisée par la première vague épidémique. Au lendemain de l’annonce par le président de la République d’un couvre-feu de quatre semaines (pouvant passer à six), les élus de la métropole de Toulouse se sont penchés sur la gestion de la crise économique et les modalités de la relance. À défaut de propositions concrètes, ils ont discuté des ambitions et des moyens d’une véritable politique publique en la matière.
Après un bref état des lieux sur la situation sanitaire, Jean-Luc Moudenc a évoqué le cas particulier des secteurs de la restauration, de la culture ou du tourisme. Celui-ci en a profité pour réaffirmer sa volonté d’établir un dialogue avec l’État afin de le seconder dans la mise en place de dispositifs de soutien à l’économie.
Le président de la Métropole s’est notamment félicité de la perspective d’un second train de mesures concrètes, dont il espère qu’il permettra de limiter la casse économique et d’éviter la destruction massive d’emplois. « C’est une période extrêmement douloureuse, mais nous devons y faire face », a-t-il ainsi rappelé. Une attitude volontariste que l’élu a souhaité traduire dans une profession de foi ambitieuse et optimiste. « La collectivité doit conforter ses atouts pour être opérationnelle au moment de la reprise. Notre territoire a des ressorts pour rebondir le moment venu. »
Pour mener cette politique, Jean-Luc Moudenc compte, entre autres, s’appuyer sur les travaux de la Mission Toulouse territoire d’avenir, parrainé par le prix Nobel d’économie Jean Tirole. Des travaux qui ont été présentés, dans un rapport de 200 pages, devant une Commission prospective et contractualisation.
Pour Karine Traval-Michelet, la présidente du groupe ‘’Métropole solidaire, écologique et démocratique’’, ces préconisations doivent néanmoins se traduire concrètement. Celle-ci a donc suggéré la création d’une commission chargée de s’emparer de ce rapport pour en tirer des propositions « en termes de politique publique ».
« De manière à poursuivre le travail afin que celui-ci ne reste pas lettre morte, comme c’est trop souvent le cas. Nous devrons y associer les citoyens, car aucun expert, aussi brillant soit-il, ne saurait se substituer aux élus légitimement désignés et aux citoyens de nos territoires. Nous sommes au pied du mur et c’est avec eux que nous devons regarder l’avenir et chercher des solutions », a précisé la maire socialiste de Colomiers qui espère ainsi voir émerger une vision plus large que celle d’une simple relance. « Ces propositions auraient d’ailleurs le mérite de nous projeter dans la construction du ‘’monde d’après’’ ». Une recommandation reprise par l’ensemble des groupes qui composent le conseil de la Métropole.
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