La circulation du coronavirus s’intensifie en Haute-Garonne, confirme l’Agence régionale de santé Occitanie (ARS), qui fait le point sur les clusters en cours d’investigation dans le département.
9 clusters en cours d’investigation en Haute-Garonne ©CC Iximus-Pixabay« La Haute-Garonne fait partie des départements où la circulation du coronavirus s’intensifie. Les indicateurs dont nous disposons ne font que progresser et de manière rapide », prévient Nicolas Sauthier, le directeur adjoint de la délégation haut-garonnaise de l’ARS Occitanie. Ainsi, le taux d’incidence, c’est à dire le nombre de nouveaux cas observés sur une semaine augmente tous les jours depuis la fin juillet dans le département, passant de moins de 10 pour 100 000 personnes (situation à risque modéré), à 28 cas pour 100 000 ce lundi 10 août, le seuil d’alerte étant situé à 50 nouveaux cas pour 100 000. Cette accélération explique pourquoi les services de l’État et l’ARS ont mis en place de nouvelles mesures, notamment l’ouverture de 4 drives de dépistage à Toulouse, afin de faciliter l’accès aux tests. « Nous constatons que la progression du taux de dépistage est moins importante que celle du taux d’incidence. Cela signifie que parmi les nouvelles personnes testées, il y a de plus en plus de cas positifs », s’inquiète Nicolas Sauthier.
L’autre indicateur à la hausse est celui du nombre de clusters, c’est-à-dire de groupes d’au moins trois cas confirmés ou probables, dans une période de 7 jours et qui appartiennent à une même communauté ou ont participé à un même rassemblement de personnes. On en dénombre 20 depuis le déconfinement en Haute-Garonne. 9 d’entre eux sont clôturés, 2 sont maîtrisés (les mesures nécessaires ont été prises et on n’y identifie plus de nouveaux cas) et 9 sont en cours d’investigation (avec isolement, suivi et recherche des cas contact). Ils concernent une réunion familiale et un mariage à Buzet-sur-Tarn, un restaurant à Colomiers, un foyer accueillant des jeunes à proximité de Saint-Gaudens, un cabinet d’architecte et un bowling à Toulouse, ainsi que la piscine Nakache, un service des impôts, l’hôpital Larrey et des membres du Toulouse Football Club. « 4 joueurs sont concernés, qui ont été identifiés précocement et qui sont parfaitement suivis. Nous n’imaginons pas que cela puisse aller au-delà », rassure le directeur adjoint.
Mais l’évolution de la pandémie diffère de celle que nous avons connue au début de l’année. « Il y avait alors beaucoup d’hospitalisations ou de réanimations. Les cas que nous observons aujourd’hui sont moins graves et souvent asymptomatiques. Cela peut s’expliquer par le fait qu’ils concernent majoritairement des jeunes de 20 à 30 ans, par le fait qu’il y ait moins d’infections associées en période estivale et enfin parce que le public amené à rencontrer des personnes âgées est suffisamment précautionneux pour éviter une transmission du virus », indique Nicolas Sauthier. Avant de rappeler que si on le laisse courir trop vite, le coronavirus arrivera forcément à toucher les plus vulnérables.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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