La start-up toulousaine Rubix commercialise un nez électronique, le Pod Sentinel, capable de donner l’alerte si l’environnement dans lequel il est placé n’est pas sain. Un objet connecté dont les ventes explosent avec l’épidémie de Coronavirus.
C’est ce qui s’appelle avoir du flair. L’invention de Jean-Christophe Mifsud suscitait déjà l’intérêt des investisseurs avant le coronavirus… Désormais, cet entrepreneur toulousain est sollicité de toutes parts. « Nous n’avons pas de concurrence dans le domaine de la détection des odeurs. C’est pour cela que nos produits se vendent jusqu’au Japon ». Depuis quatre ans, sa start-up Rubix S&I développe des objets connectés capables d’identifier des centaines de senteurs, de cuisine, corporelles ou de cigarette. « À partir d’une banque de données, nos capteurs permettent de dire s’il y a des composés volatils dans l’air et surtout d’où ils proviennent », explique Jean-Christophe Mifsud. Parmi ses clients, principalement étrangers, des aéroports, des supermarchés, des restaurants ou des gestionnaires d’espaces de bureaux, soucieux du confort de leurs usagers et de leurs salariés. Mais la pandémie a changé la donne : « Nous nous sommes aperçus, au début du confinement, que beaucoup des paramètres que nous suivions étaient favorables à la propagation du Covid 19. » Comme la quantité d’eau ou de particules présentes dans l’air, qui servent de véhicules au virus. Ou comme les odeurs de détergents, qui donnent une idée de la salubrité des lieux : « Nous avons développé une nouvelle fonctionnalité, baptisée Sentinel : nos appareils sont à présent capables de déterminer si un endroit a été désinfecté et avec quelle intensité. Ou si les fenêtres ont bien été ouvertes pendant un quart d’heure toutes les trois heures, comme le préconisent les autorités. » Et voilà comment un outil destiné à mesurer le bien-être au travail devient une alarme sanitaire.
Par ailleurs, sur un plan psychologique, ce Pod Sentinel a également de quoi rassurer les consommateurs dans les magasins ou les collaborateurs au sein des entreprises : « Notre rôle est de restaurer la confiance. Quand vous allez chez le dentiste, il faut que ça sente le clou de girofle, sinon, vous vous posez des questions… De la même manière, nous pouvons garantir que l’espace dans lequel vous vous trouvez a une bonne odeur de propre. » Jean-Christophe Mifsud confie avoir revu à la hausse ses perspectives financières… Il s’attend à une importante demande dans les mois qui viennent.
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
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