Mêlée ouverte. Le Stade Toulousain s’apprête à changer d’ère. Après Guy Novès, c’est au tour du président Bouscatel d’envisager sa sortie, mais sera-t-elle aussi élégante que prévu ? Des pourparlers sont en cours et le club toulousain prépare sa succession.
En juin 2017, le contrat de René Bouscatel en tant que président du directoire du Stade Toulousain, prendra fin. Contrairement à ce qui a été annoncé dans la presse, le Conseil de surveillance aurait la ferme intention de lui permettre d’arriver au bout de son engagement. « Ils n’ont aucune raison de le débarquer avant la date prévue », nous confie un actionnaire du club, « il faut un motif pour rompre un contrat ! » Toujours est-il que les luttes d’influences bien connues au sein de l’entité rouge et noire n’ont cessé d’alimenter les rumeurs… même celle de la possible candidature de René Bouscatel à sa propre succession, une nouvelle fois : « il aurait envie de se représenter mais le Conseil de surveillance ne voudra jamais. Autant qu’il ait alors une sortie élégante en finissant son contrat tranquillement, sans vague », estime l’actionnaire. Ce serait donc la fin d’un cycle, comme le reconnait d’ailleurs le principal intéressé, au micro de nos confrères de Sud Radio. Il convient alors de préparer le futur. Pour le président du Stade Toulousain, Fabien Pelous semble être le mieux placé, il se dit même prêt à l’y aider : « J’avais décidé éventuellement que je puisse continuer un an ou deux si je devais accompagner mon successeur pour qu’il soit prêt à prendre ma succession », explique-t-il sur Sud Radio.
« Le président actuel n’a plus de feuille de route »
Mais là encore, « le Conseil de surveillance n’acceptera pas car ils veulent maintenant un retour sur investissement, chose qu’ils n’ont plus depuis quelques années. Ils souhaitent passer à une nouvelle ère… sans Bouscatel ! » lance l’actionnaire, précisant ses propos : « Il n’y a plus de recrutements conséquents, les joueurs sont vieillissants, ils estiment donc que le président actuel n’a plus de feuille de route », poursuit-il. René Bouscatel aurait alors répondu au Conseil de surveillance que s’il ne validait pas son accompagnement à son successeur, lui pourrait partir prématurément. Une façon de mettre la pression mais pas sûr que la stratégie soit payante. D’abord parce que le dauphin que souhaite présenté le président, Fabien Pelous, serait plus intéressé par le management sportif que par la gestion économique du club. Pas certain donc qu’il accepte ces responsabilités. Ensuite, parce qu’un certain nombre de prétendants se bousculerait au portillon, à commencer par Hervé Lecomte, l’actuel président du Conseil de surveillance. « Il a un cursus qui correspond à ce que l’on attend d’un patron du club, il connaît ce dernier parfaitement. Je pense qu’il pourrait être un bon président ! » estime l’actionnaire. Une nouvelle réunion entre les différents protagonistes devrait avoir lieu en juin prochain, ce qui devrait dessiner plus précisément l’avenir des Rouge et Noir.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
Voir les publications de l'auteurActualités en continu - Sports
Commentaires