L’expérimentation de modification des trajectoires de décollage des avions au départ de Toulouse n’en finit pas de provoquer des remous. Plusieurs associations reprochent à la Direction générale de l’aviation civile d’avoir franchi une nouvelle étape en plein confinement.
La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a-t-elle profité du confinement pour faire passer en catimini le très controversé projet de modification de la trajectoire de décollage des avions au départ de l’aéroport Toulouse-Blagnac ? C’est ce que dénoncent plusieurs associations mobilisées depuis plusieurs mois contre ces expérimentations destinées à faire passer les avions au-dessus de zones moins résidentielles. « Depuis l’arrivée de l’épidémie de coronavirus, nous avions fait une trêve dans nos activités étant donné la gravité de la situation. Or, nous avons appris que le 9 avril dernier, la DGAC a publié une nouvelle procédure de décollage Nord alors que le trafic aérien est quasiment à l’arrêt. C’est incompréhensible », s’indigne Jean-Marc Sanchez, membre de l’association Daux Environnement.
Après une enquête publique organisée en début d’année, le service de l’Etat avait proposé trois nouvelles trajectoires possible pour les décollages Nord. Sans attendre la réponse des maires des communes concernées, c’est donc celle située la plus à l’Ouest qui a été choisie et sera évaluée à partir du 21 mai, date du début de la cinquième phase de l’expérimentation. « C’est celle qui passe le plus près de Daux et donc la pire pour nous. De plus, c’est une décision qui va à l’encontre des nombreuses réserves qui avaient été émises lors de l’enquête publique », précise Jean-Marc Sanchez avant de poursuivre : « Quelle urgence y avait-il à statuer alors que les avions ne volaient pas. Les autorités continuent de dérouler leur calendrier sans tenir compte une seule seconde du résultat des concertations. »
Opposées depuis le début à toute modification des trajectoires de décollage, plusieurs associations (Daux Environnement, Association pour l’environnement à Larra, Vivre à Cornebarrieu et le Collectif contre les nuisances aériennes de l’agglomération toulousaine) se sont ainsi réunies pour souligner les méthodes de la DGAC. Et même si la décision finale n’est pas encore arrêtée, elles n’écartent pas l’idée de porter l’affaire, dès à présent, en justice.
La rédaction
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