La Cité de l’espace accueille ce week-end la 7ème édition du festival « Des étoiles et des ailes ». Une compétition de films et un salon du livre sur l’aéronautique et l’espace, dont de nombreux auteurs sont présents. Le JT en a rencontré quelques-uns, tous très inspirés par les airs…
Un œil au ciel. Quand il était petit, Jean-Claude Dunyach s’amusait à deviner le modèle des avions qui passaient au dessus de sa maison, non loin de Blagnac. Un demi-siècle plus tard, il a publié une vingtaine de romans et recueils de nouvelles de science-fiction à succès. Il est aussi ingénieur de recherche européen chez Airbus : « Mon travail consiste à anticiper, à innover, à construire le raisonnement scientifique qui permettra à une idée de se réaliser. C’est un terreau fertile pour écrire de la science-fiction. » Déformation professionnelle : dans son dernier ouvrage, Jean-Claude Dunyach met en scène des trolls très modernes, qui font un team building (renforcement d’équipe), avant de se lancer dans la quête du Graal !
« L’enfer du troll » de Jean-Claude Dunyach, illustré par Gilles Francescano, Éditions L’atalante
Marie-Constance Mallard, elle, voulait être princesse. C’est le poste qu’elle a occupé pendant neuf ans chez un sous-traitant d’Airbus qui lui a donné des ailes : « Les locaux où je travaillais étaient aux pieds des pistes, j’étais aux premières loges ! J’ai pu assister aux essais de l’A380 et à son premier décollage… j’en ai gardé une fascination enfantine pour les avions. » Il ne lui a pas fallut insister pour convaincre son éditeur, Privat, spécialiste du sujet. Et c’est ainsi que Violette Mirgue, la souris préférée des petits toulousains, part sur les traces des pionniers de l’aviation et embarque à bord du Concorde ou de… l’A380 !
« Violette Mirgue, un anniversaire en avion », de Marie-Constance Mallard, Éditions Privat
Dans la même collection jeunesse de la maison d’édition toulousaine, Virginie Galligani publie son premier roman, « Léo l’aviateur ». La journaliste montpelliéraine a choisi Toulouse comme point de départ d’une histoire qui emporte son jeune héro tout autour du monde. En avion bien sûr : « C’est un outil fabuleux pour aller à la rencontre d’autres cultures, pour créer des liens et pour les maintenir. Les pilotes de l’aéropostale ne faisaient pas autre chose, en transmettant le courrier d’un bout à l’autre de la planète », raconte Virginie Galligani, dont le père a voyagé dans 180 pays. Un tome 2 des aventures de Léo est déjà prévu, où l’on apprend que sa maman travaille chez Airbus…
« Léo l’aviateur, le livre perdu de l’aéropostale », de Virginie Galligani, illustré par Adrien Poissier, Éditions Privat
Lui a un œil rivé vers la planète rouge. Enseignant chercheur à l’institut polytechnique de Bordeaux et auteur d’une quinzaine d’articles scientifiques sur les voyages habités vers Mars, Jean-Marc Salotti en avait assez de trouver des inepties dans les ouvrages de science-fiction. Sa « Genèse martienne » est « un roman scientifiquement plausible. Sans téléportation ou charrue avant les bœufs ! ». Astronome en herbe à 15 ans, passionné par la relativité générale et les conférences d’Hubert Reeves, il aurait voulu être astrophysicien : « Ce qui me fait rêver c’est la découverte de nouveaux mondes, de nouvelles civilisations. Devant mon clavier, cela m’ouvre des horizons incroyables ! »
« Genèse martienne tome 1 : Objectif mars », de Jean-Marc Salotti, Éditions Amalthée
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