Entre 4000 et 8000 personnes se sont données rendez-vous aujourd’hui à Saint-Cyprien. Une manifestation pour lutter contre la politique sanitaire du gouvernement. Au total, une vingtaine d’organisations étaient présentes.
C’est un samedi calme à Toulouse. Dans le centre-ville presque personne malgré un beau soleil. Les quelques piétons dans les rues se dirigent en direction de la place Saint-Cyprien. Le rendez-vous est donné à 14h. Plus de 20 organisations appellent à la mobilisation contre la politique sanitaire du gouvernement. Une manifestation déposée en préfecture.
Un appel qui semble mobilisateur. Alors que le cortège s’apprête à partir, la foule est de plus en plus dense. Dedans, des Gilets Jaunes, des adhérents du parti politique la France Insoumise ou du PCF. Mais aussi des syndicats comme la FSU ou la CGT. Parmi eux, Cédric Caubere, le secrétaire général de la CGT 31. « Nous manifestons pour les salaires, pour l’emploi. La crise économique et sanitaire que nous subissons, c’est l’occasion de commencer à vivre différemment. Cette crise montre qu’il y a beaucoup d’argent dans ce pays. De l’argent dans les mains de certaines entreprises qui réduisent les emplois. Cet argent pourrait être utilisé dans une société différente, plus égalitaire .
Une fois le cortège lancé toute la rue de la République est pleine de militants. Ils sont des milliers cette après-midi. Un rassemblement que nous n’avons plus l’habitude de voir en France depuis des mois. En première ligne de la manifestation, les soignants sont présents. Dans leurs mains, une banderole « Un plan d’urgence pour notre santé. Pas pour les profits. » Pour eux, cette manifestation ne représente aucun danger dans la transmission du Covid-19. « C’est un virus qui se propage beaucoup à l’intérieur » explique Julien Terrié soignant au CHU de Toulouse. « La chance qu’on a c’est qu’il fait beau et qu’on est à l’extérieur. On voit que les gens sont assez respectueux. Ils ont tous le masque. Déjà en intérieur le masque protège, donc en extérieur c’est encore plus efficace. Honnêtement, c’est très difficile d’avoir un cluster sur un rassemblement de ce genre. ». Pour le soignant, c’est un ras le bol général qui explique cette importante mobilisation. « On paye là 40 ans de casse dans le service public. Le monde d’après qu’on veut construire doit être basé la dessus. » Les organisateurs de la manifestation lancent désormais un appel national.
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