Acteur majeur du logement des salariés français, l’organisme Action Logement expérimente, en Occitanie, des solutions très concrètes pour l’hébergement des travailleurs saisonniers.
En Occitanie, des milliers d’offres d’emplois ne sont pas pourvues, faute de logement adapté ou abordable pour accueillir les travailleurs saisonniers. Face à ce constat, une enquête a été menée dans quatre villes du littoral, Agde, Narbonne, Perpignan et Béziers par Action Logement. Cet organisme, aussi appelé 1 % logement, collecte la Participation des employeurs à l’effort de construction (PEEC) et gère, entre autres, des dispositifs d’accès aux prêts immobiliers ou à la location, financés par les entreprises.
« Nous avons identifié 800 besoins de logements sur les sites étudiés, pour lesquels nous avons proposé un panel de solutions, qui ont été mises en œuvre et qui sont transposables sur d’autres territoires », annonce François Magne, le directeur régional du groupe.
La première est de mobiliser les logements vacants : « Il y a, sur le bord de mer occitan, de nombreux studios-cabines des années 1970 défraîchis, dont nous pourrions financer les travaux de rénovation. Mis à la location pour les saisonniers, les propriétaires en tireraient un complément de revenus. » La piste des logements sous-occupés est aussi explorée. À Agde, Action logement a passé un accord avec la Poste, dont les facteurs ont demandé aux personnes vivant seules dans de grandes habitations, si elles souhaitaient en louer une partie.
« Nous avons eu des retours très concrets », commente François Magne. Parmi les autres mesures qui peuvent être prises rapidement figure la mise à disposition d’internats ou de résidences des centres de formation des apprentis durant les vacances scolaires. Au total, ce sont environ 500 logements qui pourraient être libérés dès 2020.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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