AIR. Deux étudiants de l’Isae-Supaéro ont inventé le premier drone gonflable au monde. Robuste et rapidement opérationnel, Diodon peut embarquer plus d’un kilo de matériel de détection. Il intéresse déjà de nombreux secteurs comme celui des secours en montagne. © DR
Ils sont encore étudiants ingénieurs mais leur temps est déjà en majeure partie consacré à leur projet entrepreneurial. Il faut dire qu’Antoine Tournet et Roman Luciani ont inventé le premier drone gonflable au monde. « Nous nous sommes rencontrés en première année à l’Isae-Supaéro et nous avions tous les deux l’envie de nous lancer dans un projet d’envergure. L’école nous a accompagnés tout au long de cette aventure en nous permettant d’aménager notre cursus », raconte Antoine Tournet.
Si d’ordinaire, les inventions viennent répondre à un besoin identifié au préalable, les deux compères ont effectué la démarche inverse. Déjà connaisseurs du milieu du drone, ils ont d’abord l’idée de l’aspect gonflable. Ils conçoivent une structure constituée de quatre bras, chacun équipé d’un moteur. Recouverts d’une peau synthétique rigide dans laquelle s’intègre une chambre à air qui amortit les chocs et les vibrations. Pliable, Diodon se déploie très facilement et se gonfle d’un simple coup de pompe électrique.
Une technologie qu’ils brevettent assez rapidement mais dont il reste à trouver l’usage. « Nous savions que notre drone pouvait répondre à un besoin assez large par son caractère tout terrain et sa facilité d’opération mais il fallait identifier le bon marché. Notre première idée était de viser un public de sportifs désirant filmer ses aventures mais c’est un secteur assez verrouillé alors nous avons opté pour le marché professionnel ». Les domaines de l’industrie, de la sécurité civile et de la défense sont finalement ciblés. Hyper résistant, capable de décoller et d’atterrir sur l’eau et pouvant embarquer du matériel de détection jusqu’à 1,5 kg. Le drone peut, par exemple, s’avérer fort utile pour les secours en montagne ou servir à l’armée pour des opérations de reconnaissance. « C’est la piste la plus poussée pour l’instant mais nous souhaitons garder un éventail d’usages le plus large possible ». Une dizaine de ventes sont déjà prévues pour 2018 en France et à l’étranger.
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